Wall Street efface de lourdes pertes et finit en hausse

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A la Bourse de New York le 7 janvier 2009 (Photo : Chris Hondros)

[15/01/2009 21:55:17] NEW YORK (AFP) La Bourse de New York a fini jeudi sur une hausse, après avoir effacé les lourdes pertes enregistrées plus tôt dans la journée sous l’effet de l’effondrement des banques Citigroup et Bank of America: le Dow Jones a gagné 0,15% et le Nasdaq 1,49%.

Le Dow Jones Industrial Average (DJIA) a pris 12,35 points, à 8.212,49 points, et l’indice Nasdaq, à dominante technologique, 22,20 points, à 1.511,84 points, selon les chiffres définitifs de clôture.

L’indice élargi Standard & Poor’s 500 a grappillé 0,13% (1,12 point), à 843,74 points.

La séance a été très volatile. A la mi-journée, la dégringolade de Bank of America et Citigroup avait fait plonger l’indice Dow Jones de plus de 200 points et l’avait amené sous la barre des 8.000 points. Mais dans l’après-midi, la bonne tenue des valeurs technologiques et les industrielles, l’ont poussé en territoire positif.

Hésitant en toute fin de séance, le Dow Jones a finalement terminé dans le vert.

“La seule chose qui ait pu faire monter les indices sont les nouvelles en provenance de Washington, indiquant que (le président élu Barack) Obama allait consacrer une somme importante pour empêcher les saisies de logements”, a indiqué Lindsay Piegza, de FTN Financial.

Lawrence Summers, conseiller économique du futur président, a indiqué que l’administration Obama comptait consacrer de 50 à 100 milliards de dollars pour prévenir les saisies de logements d’emprunteurs exsangues.

Les indices ont récupéré mais pas les valeurs bancaires, qui ont dégringolé dans le sillage de Citigroup (-15,45% à 3,83 dollars) et Bank of America (-18,43% à 8,32 dollars).

La première a avancé la publication de ses résultats à vendredi, alors que le marché s’inquiète du démantèlement de ses activités, avec le passage de son joyau Smith Barney dans l’orbite de la banque d’affaires Morgan Stanley.

La deuxième, sanctionnée depuis plusieurs jours, suscite les inquiétudes pour ses apparentes difficultés à digérer Merrill Lynch, qui selon plusieurs journaux pourraient entraîner un nouveau renflouement fédéral.

“Il y a cette perception (sur le marché) que les banques ne savent pas dans quelle direction aller”, a noté Marc Pado, de Cantor Fitzgerald.

La bourse de New York commence à admettre que le pire de la crise n’est pas encore passé, selon M. Pado, qui souligne qu'”on ne peut pas avoir de fondations solides sans avoir les financières sous contrôle”.

Le marché obligataire a limité sa hausse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans est descendu à 2,201%, contre 2,213% mercredi soir, et celui à 30 ans à 2,864% contre 2,895% la veille.