[16/01/2009 16:35:45] MADRID (AFP)
 |
| ômeurs devant une nouvelle agence pour l’emploi à Madrid, le 13 janvier 2009 (Photo : Philippe Desmazes) |
Le gouvernement socialiste espagnol a drastiquement revu à la baisse vendredi ses prévisions économiques pour 2009, prévoyant une baisse du produit intérieur brut de 1,6% et un taux de chômage de 15,9%, pour un déficit des comptes publics équivalent à 5,8% du PIB.
“2009 va être une année difficile”, a commenté la vice-présidente du gouvernement, Maria-Teresa Fernandez de la Vega, à l’issue du Conseil des ministres qui a approuvé ces nouvelles prévisions économiques.
L’Espagne est entrée au cours de 2008 dans une période de crise économique, causée par l’éclatement de la bulle immobilière et la crise financière internationale.
Pratiquement tous les indicateurs économiques sont au rouge, et le gouvernement a été contraint de réviser ses précédentes prévisions, datant du mois de juillet.
En juillet, le gouvernement prévoyait encore un taux de croissance du PIB de 1% pour 2009, hypothèse qui lui a servi à élaborer son budget.
Le taux de chômage, qui est en constante progression et s’établissait à 11,33% au troisième trimestre, était prévu en juillet à 12,5% pour 2009, et la prévision est désormais de 15,9%.
Concernant les comptes publics, sur lesquels le pacte de stabilité européen impose une limite de 3% du PIB, le ministre de l’Economie Pedro Solbes estimait en septembre qu’ils pourraient être déficitaires de l’ordre de 2%.
Le gouvernement estime d’ailleurs qu’en raison de la détérioration constante de l’économie en 2008, les comptes publics de cette année seront déficitaires de 3,4% tandis qu’ils se creuseront à 5,8% en 2009.
Pour les années suivantes, les déficits sont prévus à 4,8% en 2010 et 3,9% en 2011.
L’économie espagnole sort d’une décennie de très forte croissance, qui en a fait un des pays les plus dynamiques d’Europe, avec une croissance encore très vigoureuse de 3,7% en 2007.
Le gouvernement prévoit que la croissance 2008 aura été de 1,2%, en raison de la croissance enregistrée au premier semestre. Au troisième trimestre, le PIB s’est contracté de 0,2%.
Même si les chiffres officiels ne sont pas encore publiés, ils est presque certain que la tendance s’est accentuée au quatrième trimestre et que l’Espagne est entrée en récession pour la première fois depuis 1993.
Pour les années suivantes, le gouvernement espère retrouver le chemin de la croissance en 2010, avec une progression du PIB de 1,2% et de 2,6% en 2011.
Concernant le chômage, première préoccupation des Espagnols, le pouvoir mise sur un taux de 15,7% en 2010, et de 14,9% en 2011.
La vice-présidente du gouvernement a déclaré que le pays “sortirait renforcé” de la crise grâce aux mesures de relances adoptées récemment.
