âtiment historique de la Bourse de Paris (Photo : Stéphane de Sakutin) |
[17/01/2009 10:42:50] PARIS(AFP) (AFP) La Bourse de Paris a renoué avec le pessimisme cette semaine et devrait rester nerveuse avec la poursuite de la publication de résultats d’entreprises et d’indicateurs macroéconomiques majeurs.
Sur la semaine écoulée, l’indice CAC 40 a perdu 8,57% pour terminer à 3.016,75 points. Depuis le 1er janvier, il est en baisse de 6,25%.
La place parisienne a débuté la semaine en berne, frappée par les mauvais résultats du producteur américain d’aluminium Alcoa, et a enchaîné quatre séances de baisse pour terminer jeudi sous les 3.000 points, une première depuis le 5 décembre.
La situation de l’économie américaine continue d’être très suivie et la baisse plus forte que prévue des ventes de détail en décembre a lourdement pesé sur les cours jeudi.
Le marché s’est ressaisi vendredi avec une hausse de 0,70%.
“On a vu une très grande nervosité de la part du marché”, commente Arnaud Riverain, responsable de la recherche chez Arkéon Finance. La pression a été “forte” sur les valeurs financières, notamment aux Etats-Unis, et sur celles de l’automobile et des équipementiers en Europe, note-t-il, précisant que même si on commence à observer un “début” de hausse des volumes, ceux-ci sont encore “très étroits”.
“Nous n’en avons pas terminé avec l’avalanche de pertes substantielles dans le secteur bancaire, dues aux excès antérieurs, ce à quoi il faut ajouter celles engendrées par des chiffres économiques des plus terribles”, indiquent les analystes de BNP Paribas dans une note.
Dans ce contexte, la nervosité devrait perdurer la semaine prochaine sur le marché, tout comme “la volatilité qui va avec”, prédit M. Riverain. L’évolution du marché va “continuer à être rythmée par les publications d’entreprises et les grands indicateurs tels que la consommation des ménages”, explique-t-il.
Toutefois, “sur le CAC 40, le support des 3.000 points semble avoir fait son office de seuil à la baisse” cette semaine et la Bourse devrait rebondir au-dessus, sauf en cas de nouvelles catastrophiques macroéconomiques, juge-t-il. Les investisseurs ont en effet déjà intégré dans les cours les mauvaises performances des entreprises et s’attendent à ce que les avertissements sur résultats se poursuivent.
Par ailleurs, l’investiture de Barack Obama à la présidence des Etats-Unis, le 20 janvier, ne devrait pas avoir d’impact particulier sur la Bourse. Cela “ne va pas donner un signal dans un sens ou dans un autre”, estime M. Riverain, expliquant qu’à court terme, “le marché sera plutôt attentiste”. A partir de mai en revanche, à l’issue de ses 100 premiers jours, les investisseurs commenceront “à regarder le +bilan+ Obama”.
Le début de semaine devrait être relativement calme, avec l’indice ZEW de janvier attendu mardi en Allemagne.
Jeudi sera en revanche une journée particulièrement chargée, avec une pluie de résultats d’entreprises américaines (Microsoft, Apple, AMD ou encore Lockheed Martin et Northrop Grumann). Côté indicateurs, sont attendues aux Etats-Unis les mises en chantier de logements et permis de construire pour décembre et les demandes hebdomadaires d’allocations chômage, et, en zone euro, les entrées de commandes dans l’industrie pour novembre.