Le patron du Crédit Agricole ne renoncera pas de lui-même à son bonus

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énéral du Crédit Agricole Georges Pauget à l’Elysée. (Photo : Gerard Cerles)

[18/01/2009 19:55:29] PARIS (AFP) Le directeur général de Crédit Agricole SA a confirmé implicitement dimanche qu’il ne renoncerait pas de son propre fait à son bonus 2008, arguant que la détermination de cette rémunération variable ne dépendait pas de lui mais du comité des rémunérations et du CA de la banque.

Dans un communiqué, le directeur général de CASA Georges Pauget explique que sa rémunération est décidée “en application des lois et règlements en vigueur” par “des instances spécifiques représentant les actionnaires – comité des rémunérations et Conseil d’Administration” et qu’il “se conformera” à la décision de ces instances.

Mais il n’annonce pas, comme l’on fait les dirigeants de BNP Paribas, qu’il renonce de lui-même à ce bonus.

Le Journal du Dimanche avait affirmé que M. Pauget ainsi que Frédéric Oudéa, directeur général de la Société Générale, avaient répondu non à la demande de Nicolas Sarkozy aux dirigeants des banques de renoncer ces rémunérations variables pour 2008.

“Aucune polémique ne saurait exister sur ce sujet” avec l’Elysée, précise-t-on sur le communiqué en réaction à la formulation du JDD.

Joint par l’AFP, le service de presse de la Société Générale n’a pas fait de commentaire.

Jeudi, le président de la République a demandé aux dirigeants des banques françaises de suspendre cette année la “part variable” de leurs rémunérations sur les résultats de 2008, en contrepartie de l’aide financière que l’Etat leur a apporté, estimant même que ce serait “la moindre des choses”.

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ésident de BNP Paribas, Michel Pébereau. (Photo : Eric Feferberg)

Le communiqué du Crédit Agricole précise que “le comité des rémunérations prend bien évidemment en compte le contexte général de l’entreprise et les recommandations des pouvoirs publics.”

Ce comité “formulera une recommandation sur les bonus 2008 versés en 2009 début février, conformément au calendrier initialement prévu, pour présentation au conseil d’administration du 4 mars 2009”, ajoute le communiqué.

De leur côté, le président et le directeur général de BNP Paribas, Michel Pébereau et Baudoin Prot, avaient annoncé samedi leur décision de renoncer à leur rémunération variable pour 2008, soit respectivement 875.000 et 2,27 millions d’euros, selon une porte-parole de la banque.

L’Etat a accordé aux banques françaises en décembre une première tranche de prêts de 10,5 milliards d’euros.

Le ministère des Finances a précisé cette semaine que les banques pourraient bénéficier d’un nouveau prêt de l’Etat de 10,5 milliards d’euros d’ici la fin du premier trimestre, ce qui porterait l’aide publique à 21 milliards d’euros.

Six grandes banques françaises avaient bénéficié de la première tranche de fonds débloqués par l’Etat: Crédit Agricole, BNP Paribas, Société Générale, Crédit Mutuel, Caisse d’Epargne et Banque Populaire.