Le Conseil ministériel de vendredi 16 janvier 2009 sur le
programme de développement du secteur des technologies de la communication a
apporté des mesures d’excellente facture. Cela ne fait pas le moindre doute !
Mais, au moment de l’application desdites mesures, n’oublions jamais que le
diable est dans les détails et que nous pourrions risquer de léser les
entreprises non explicitement visées.
Par exemple, parmi les mesures que le conseil a décidé : le développement du
degré de compétitivité des tarifs des télécommunications internationales, au
niveau régional en particulier, au profit des entreprises à forte employabilité.
Nous comprenons que les grandes entreprises soient en tête, aussi bien pour
des considérations liées au nombre des employés que pour leur aptitude à aller
sur des marchés que des unités de moindre importance trouveraient difficiles à
aborder.
Pourtant, il faut également rappeler que le secteur des technologies de
l’information et de la communication compte une majorité écrasante de petites
entreprises et même de micro-entreprises qui ont une dynamique particulière,
notamment sur des créneaux très spécialisés.
Beaucoup de ces entreprises ont une vocation de base à exporter, et pas
seulement celles qui développent des produits intangibles. En vérité, le plus
clair de ces entreprises opère depuis des années dans le domaine des services à
haute valeur ajoutée où les niches sont tenues, dans le monde entier, par leurs
analogues en taille, qu’elles se trouvent en Inde, en Finlande ou à Singapour.
Et le fait d’étendre, dans l’application, ces tarifs compétitifs aux
micro-entreprises tunisiennes les rendrait encore plus aptes à les concurrencer.