Des états généraux de l’automobile pour relancer un secteur sinistré

[20/01/2009 09:40:28] PARIS (AFP)

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Sur un parking (Photo : Jean-Philippe Ksiazek)

Le gouvernement a convoqué mardi tous les acteurs de la filière automobile pour des états généraux destinés à sortir de l’ornière ce secteur crucial pour l’économie française, en première ligne face à la crise.

Constructeurs, équipementiers, sous-traitants, représentants des salariés, experts: plus de 1.000 participants vont se retrouver au ministère de l’Economie afin de tracer les grandes lignes d’un “plan stratégique” pour soutenir cette industrie. L’automobile, qui emploie 10% de la population active, a vu ces derniers mois ses ventes s’effondrer.

A charge aussi pour ces états généraux de préparer les évolutions structurelles de demain, comme l’arrivée des voitures électriques, indispensables à la survie du secteur.

Aucune mesure ne devrait toutefois être annoncée à cette occasion. Le plan de soutien au secteur devrait être dévoilé ultérieurement par le président Sarkozy, d’ici le début février.

L’automobile française est confrontée à des problèmes de compétitivité et à “l’érosion régulière” de la production de véhicules dans l’Hexagone. De plus en plus de petits modèles sont produits dans des pays où le coût de la main d’oeuvre est inférieur, comme les pays d’Europe centrale et orientale ou la Turquie.

Les états généraux sont donc appelés à réfléchir aux moyens d'”enrayer ce déclin” et de “maintenir des usines en France”, voire de “relocaliser” des productions.

“Nous avons besoin d’un nouveau pacte automobile” dans lequel “les acteurs se mettent d’accord sur un ensemble de mesures pour pérenniser l’automobile”, a expliqué le secrétaire d’Etat à l’Industrie Luc Chatel.

Le Premier ministre François Fillon et la ministre de l’Economie Christine Lagarde interviendront devant les états généraux, aux côtés des dirigeants des grands constructeurs et équipementiers.

Le gouvernement est actuellement en discussion avec les constructeurs sur les moyens de leur faciliter l’accès aux financements dont ils ont besoin.

Différentes propositions sont encore en débat, mais toute aide et soutien aux constructeurs serait conditionnée à des contreparties: maintien des sites industriels et pas de fermetures d’usines en France.