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| Un courtier dans une banque parisienne (Photo : Patrick Kovarik) |
[20/01/2009 18:17:06] PARIS (AFP) Les Bourses européennes ont terminé en forte baisse mardi, plombées par les inquiétudes croissantes sur le secteur bancaire qui ont pris le pas sur les espoirs d’un effet Barack Obama, à quelques heures de son investiture à la présidence des Etats-Unis.
Les pertes se sont même accélérées mardi matin à la Bourse de New York, sous l’effet de la dégringolade des valeurs bancaires: le Dow Jones perdait 2,00% et le Nasdaq 3,16%.
L’eurostoxx50 a reculé de 2,46%
La Bourse de Paris a terminé en forte baisse, le CAC 40 perdant 2,15%, plombé par la chute des valeurs bancaires, dans un marché se montrant de plus en plus inquiet sur le secteur financier.
L’indice vedette a lâché 64,41 points à 2.925,28 points, touchant son plus bas niveau depuis le 21 novembre (2.881,26 points à la clôture), dans un volume d’échanges limité de 3,121 milliards d’euros.
Il avait terminé en baisse de 0,90% lundi.
Les investisseurs ont fait preuve de prudence jusqu’à l’ouverture à New York de Wall Street, en forte baisse, qui a entraîné dans son sillage la place parisienne.
BNP Paribas a plongé de 13,33% à 23,85 euros, Société Générale de 13,67% à 24,64 euros, Natixis de 11,11% à 1,02 euro et Crédit Agricole de 6,98% à 7,21 euros.
La Bourse de Londres a terminé en baisse modeste, partagée entre un bond des valeurs dites défensives, et une nouvelle dégringolade des banques, Lloyds Banking Group et Barclays en tête, après les dépréciations massives de leur rivale RBS.
L’indice Footsie-100 des principales valeurs a cédé 17,07 points, soit 0,42% par rapport à la clôture de lundi, à 4.091,40 points.
Les banques sont restées les valeurs les plus échangées.
Royal Bank of Scotland, largement en tête des volumes d’échanges, a perdu encore 11,21% à 10,30 pence, après s’être déjà effondrée de 66% la veille, après l’annonce qu’elle s’attendait à des pertes annuelles pour 2008 qui pourraient atteindre, dépréciations d’actifs comprises, 31 milliards d’euros.
La nouvelle banque issue de la fusion de Lloyds TSB et de HBOS, Lloyds Banking Group, a cédé dans la foulée 31,08% à 44,80 pence, sur fond de rumeurs qu’elle aurait à annoncer également de très fortes dépréciations d’actifs, et qu’elle pourrait faire l’objet d’une nationalisation complète (l’Etat britannique en détient déjà près de 44% du capital).
Barclays a suivi le mouvement, cédant 17,16% à 72,90 pence.
La Bourse de Francfort a fini en net repli, les gains de la matinée s’étant vite dissipés après une série de signes négatifs émanant de grandes entreprises allemandes.
L’indice vedette Dax a perdu 1,77% à 4.239,85 points, et l’indice MDax a reculé de 1,74% à 4.913,00 points.
Deutsche Börse a perdu 6,86% à 40,75 euros.
Les bancaires ont de nouveau lourdement sous-performé l’indice, par contagion avec les banques américaines. Commerzbank a abandonné 6,44% à 2,90 euros, Deutsche Bank a reculé de 5,14% à 16,98 euros. Postbank, dont l’activité en Bourse est dorénavant liée à Deutsche Bank qui possède à présent quelque 22% de son capital, a perdu 4% à 7,20 euros.
L’indice Bel-20 de la Bourse de Bruxelles a clôturé sur une baisse de 2,02% à 1.802,74 points.
Le bancassureur KBC a plongé de 23,71% à 9,75 euros, après avoir déjà chuté de 21,57% vendredi et de 20,12% lundi. Les investisseurs s’inquiètent de son exposition sur des marchés jugés risqués comme l’Irlande ou l’Europe orientale, et craignent de nouvelles pertes liées à son portefeuille d’obligations complexes de type CDO. Le patron du groupe, André Bergen, a démenti négocier une nouvelle injection d’argent frais avec les autorités publiques.
L’indice Ibex-35 de la Bourse de Madrid a terminé en baisse de 2,57% à 8.276,50 points, plombé comme les autres places européennes par les valeurs bancaires.
Le titre de Santander s’est replié de 7,57% à 5,37 euros, tandis que celui de BBVA a perdu 5,81% à 6,65 euros.
Les autres banques plus petites ont aussi été malmenées, comme Banesto qui a perdu 8,24% à 6,79 euros ou Banco Popular qui a rendu 4,58% à 5 euros.
L’indice AEX des principales valeurs de la bourse d’Amsterdam a clôturé en baisse de 2,08% à 240,11 points.
Les valeurs bancaires ont encaissé de fortes baisses. Le bancassureur ING a fini en baisse de 13,49% à 5,38 euros. Le bancassureur Fortis a laissé 9,84% à 1,19 euros et l’assureur Aegon a baissé de 1,76% à 3,74 euros.
L’indice vedette de la Bourse de Milan, le SP/Mib, a clôturé en baisse de 1,87% à 18.024 points.
Comme sur les autres places financières, les valeurs bancaires ont chuté à Milan.
UniCredit a lâché 7,1% à 1,347 euro tandis qu’Intesa Sanpaolo a cédé 4,20% à 2,28 euros.
L’indice PSI-20 de la Bourse de Lisbonne a clôturé en baisse de 1,08% à 6.294,31 points, plombé notamment par le secteur bancaire avec les baisses des principales banques portugaises: BES (-5,92%), BCP (-3,21%) et BPI (-1,73%).
