à Tokyo (Photo : Kazuhiro Nogi) |
[21/01/2009 11:31:15] PARIS (AFP) Les banques françaises restent “globalement rentables” et la nouvelle tranche de recapitalisation que vient d’annoncer le gouvernement est plutôt destinée à empêcher d’éventuels problèmes, a affirmé mercredi le gouverneur de la Banque de France (BdF), Christian Noyer.
“Nos banques sont saines et solides et affichent toujours des ratios de solvabilité élevés, au-dessus des seuils prudentiels minimums”, a commenté M. Noyer dans un discours prononcé dans le cadre d’une conférence Paris-Europlace aux Emirats arabes unis.
“Globalement, elles restent rentables”, notamment grâce à leur modèle de “banques universelles”, qui leur permet de bénéficier de “sources de revenus régulières” et diversifiées et de moins pâtir des mauvaises conditions de marchés financiers”, a-t-il ajouté.
“Bien sûr, (les banques françaises) ne sont pas immunisées contre la crise. Leur exposition directe ou indirecte aux actifs toxiques les a contraintes à passer des dépréciations record”, reconnaît-il, ajoutant que “le manque de liquidité et les perturbations prolongées du marché (interbancaire) ont fait grimper les coûts de refinancement” pour les institutions financières.
Il a précisé que le fait de raviver le flux de liquidité “reste une priorité urgente”. “S’il reste du chemin à parcourir”, le marché interbancaire, par lequel les banques se prêtent des fonds entre elles, a montré des “signes d’amélioration progressive”.
Par ailleurs, alors que le gouvernement vient d’annoncer une nouvelle recapitalisation des banques françaises de 10,5 milliards d’euros destinée à renforcer leurs fonds propres, le gouverneur de la Banque de France estime que celles-ci n’avaient “pas vraiment” besoin “d’un tel renforcement de leur solvabilité et de leur capital”, “à part la banque franco-belge Dexia”.
“A l’inverse, toutes les autres banques françaises ont des fonds propres suffisants, que ce soit en termes de normes prudentielles ou par rapport à leurs homologues des autres pays industrialisés”, affirme-t-il.
“Leur recapitalisation publique n’est pas destinée à compenser des faiblesses ou des failles. Il s’agit plutôt d’anticiper des problèmes éventuels”, conclut M. Noyer.