Le président du Groupe de la Banque africaine de
développement, Dr Donald Kaberuka, en présentant le 20 janvier 2009 les vœux de
son institution aux diplomates des pays membres de la banque et accrédités en
Tunisie, n’a pas caché que les temps seront de plus en plus durs pour les
économies africaines. Crise économique mondiale oblige.
Mais, comme à son habitude, M. Kaberuka a assuré l’assistance du soutien de
la BAD aux différents pays pour faire face à cette crise. C’est à juste titre
qu’il a indiqué que l’Afrique avait besoin de solution durable, tout en
réitérant l’appel que les Objectifs du Millénaire pour le développement soient
atteints : «Nous devons assurer que les Objectifs du millénaire pour le
développement (OMD) seront atteints, ainsi que les objectifs de Copenhague sur
les changements climatiques et ceux des déclarations de Paris, Accra et Doha sur
l’aide pour le développement», a-t-il souligné.
Alors, que fait ou fera la BAD dans tout ça ? Le patron de l’institution
africaine rappellera que la BAD a récemment élaboré une Stratégie à moyen terme
2008- 2012 qui, «en cette période d’incertitude», est à même de constituer un
canevas pour la banque au cours des cinq prochaines années.
De quoi s’agit-il concrètement ? Pour la BAD, convaincue que les pays
africains ne doivent pas rester en permanence dépendants de l’Aide publique au
développement (APD), il est impératif que l’accent soit mis sur les leviers de
la croissance, à savoir les infrastructures (nationales et régionales) au sens
large du terme, la gouvernance (autrement dit la bonne gestion), l’enseignement
supérieur et le secteur privé.
Mais M. Kaberuka sait que la tâche est à la fois lourde et difficile, donc,
il est indispensable de mobiliser l’ensemble des partenaires africains pour le
développement. «Nous comptons faire mieux et optimiser les ressources que nous
utilisons, tout en renforçant la coopération et le partenariat avec la
communauté des donateurs et les partenaires au développement».
Par ailleurs, tout porte à croire que la BAD a été épargnée jusque là de
l’impact de la crise financière internationale, et ce «grâce à sa gestion des
risques». C’est pour cette raison –et bien d’autres- que la Banque maintient ses
ambitions pour l’Afrique, en faisant «davantage et mieux», a dit M. Kaberuka,
tout en ajoutant que ‘’cela nécessitera un accroissement de ses ressources,
comme l’ont évoqué les membres du Comité des ministres africains des Finances et
gouverneurs des Banques centrales, samedi dernier à Cape Town’’.
TB d’après communiqué BAD