éricain General Motors (Photo : Patrick Hertzog) |
[21/01/2009 14:47:32] WASHINGTON (AFP) Le groupe américain General Motors a annoncé mercredi avoir vendu 8,35 millions de véhicules dans le monde en 2008, laissant ainsi la couronne de premier constructeur mondial à son rival japonais Toyota, qui en a commercialisé 8,97 millions dans le même temps.
Les ventes du numéro un américain ont reculé de 11% durant l’année, “reflétant des pressions économiques mondiales, notamment un resserrement du crédit, la chute du prix des matières premières et l’absence de croissance”, a expliqué le groupe dans un communiqué.
L’augmentation des ventes de 3% en Asie-Pacifique, en Amérique latine et en Afrique n’a pas pu compenser l’effondrement de 21% aux Etats-Unis, combiné au recul de 7% en Europe, détaille le constructeur.
General Motors avait de justesse gardé sa couronne de numéro un mondial en 2007, mais l’avait perdue dès le premier semestre 2008.
General Motors a prévenu qu’il allait se retrouver à court de liquidités si les autorités fédérales ne débloquaient pas rapidement la deuxième tranche d’un prêt de 9,4 milliards de dollars promis en décembre. “Si nous n’obtenons pas la deuxième tranche de financement, nous serons à cours de cash”, a déclaré mardi soir le président de GM Fritz Henderson lors d’une conférence parrainée par le journal spécialisé Automotive News.
“Nous avons finalisé les papiers nécessaires pour la deuxième tranche, et franchement nous nous attendons à la recevoir”, a-t-il dit. “Mais il est essentiel que nous la recevions”, a-t-il ajouté, en évoquant la perspective d’un épuisement des caisses avant même l’échéance du 31 mars, à laquelle le constructeur doit prouver à l’administration fédérale qu’il est “viable”.
Faute de fonds supplémentaires (en sus de 4 milliards débloqués le 31 décembre), “nous serions à court de liquidités à court terme – sûrement bien avant le 31 mars”, a-t-il ajouté.
GM doit recevoir 5,4 milliards de dollars en janvier.
Une autre enveloppe de 4 milliards de dollars doit être mise à la disposition du groupe en février.
Ces versements s’accompagnent de conditions extrêmement strictes, GM, comme son concurrent Chrysler qui a aussi bénéficié de la manne gouvernementale, devant démontrer d’ici au 31 mars qu’ils sont “viables financièrement”. Sinon, ils devront rembourser l’argent reçu.