L’Association des Tunisiens à Tsukuba (ATT Jasmine) organise
un spectacle le dimanche 25 janvier 2009, au cœur même de la ville japonaise
dédiée à la recherche scientifique. Il s’agit d’un événement soutenu par notre
ambassade au pays du Soleil Levant, et par notre Office national du tourisme.
Les Tunisiens tenteront ainsi de présenter leur pays à des Japonais triés sur
le volet. Au programme des festivités, des défilés de vêtements traditionnels,
alternant les modèles bien de chez nous, et ceux du pays hôte. Les kimonos
seront ainsi suivis de nos foutas et blouza féminins et des jebbas masculines.
Question musique, les airs du malouf retentiront, et joués par un orchestre
japonais, s’il vous plaît. Ce faisant, l’ATT tente d’interpeller le public
nippon pour éveiller sa curiosité, de donner un coup de pouce à nos étudiants,
et, last but not least, susciter l’intérêt des investisseurs.
A noter que plus de 80 étudiants tunisiens suivent actuellement des études de
troisième cycle et de doctorat dans des universités japonaises. L’Université
Tsukuba a même mené conjointement des recherches avec notamment l’INSAT,
l’institut national de la recherche scientifique de Borj Cedria et le centre de
biotechnologie de Sfax dans les domaine de la lutte contre la désertification et
sur la thématique du réchauffement climatique.
L’université de Tsukuba proprement dite a même été à l’origine du «Centre de
l’Afrique du nord et de la Méditerranée pour la Recherche et l’Education», créé
en avril 2006, pour multiplier les échanges entre les chercheurs tunisiens et
japonais. A l’époque, vice-président de l’Université Tsukuba, M. Hiromichi
Yoshitake, avait relevé que «Le centre a été créé dans le but de promouvoir les
activités de l’enseignement et de la recherche en Afrique du nord et ce, en
combinant organiquement les technologies du Japon et les potentialités de cette
région». La ville scientifique a engendré plusieurs prix Nobel, comme Leo Esaki,
Hideki Shirakawa et Sin-Itiro Tomonaga. Il s’agit donc bien d’une cité surgie du
néant pour offrir justement un cadre optimal aux chercheurs. Que des étudiants
tunisiens suivent des formations dans un tel environnement ne peut que rejaillir
favorablement sur leur pays d’origine.
Un universitaire japonais, Nobuo Takahash rappellera que les objectifs de
l’édification de Tsukuba étaient, «premièrement, la déconcentration des
organismes nationaux de recherche et d’enseignement qui sont concentrés
excessivement à Tokyo. Deuxièmement, l’aménagement d’un l’environnement de
niveau élevé pour favoriser la recherche et l’enseignement de haut niveau, et la
construction des établissements de recherche et d’enseignement pour faire une
percée vers le domaine de la technique de pointe».
Nous constaterons une certaine similitude dans la démarche, avec la
multiplication de nos pôles technologiques disséminés sur tout le territoire de
la république tunisienne. Reste à concrétiser nos projets, et… attribuer plus de
crédits à notre recherche scientifique.