Nissan réexamine le projet d’usine à Tanger avec Renault

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Logo du ocnstructeur automobile japonais. (Photo : Andrew Yates)

[23/01/2009 09:09:08] TOKYO (AFP) Le constructeur automobile japonais Nissan a indiqué vendredi qu’il était en train de réexaminer sa participation à un projet d’usine commune au Maroc avec son allié français Renault, en raison de la crise économique mondiale.

“Nous sommes actuellement en train d’étudier des délais et des reports de certains de nos projets, y compris celui au Maroc”, a déclaré à l’AFP la porte-parole de Nissan Pauline Kee.

“Mais à ce stade, rien n’est encore confirmé et il n’y a rien à annoncer”, a-t-elle ajouté.

Le quotidien espagnol El Pais a affirmé vendredi que Nissan a décidé de se retirer de ce projet, annoncé en 2007. L’usine, qui doit être mise en service à Tanger en 2010, représente un investissement de 600 millions d’euros.

Sa capacité de production prévue est de 200.000 véhicules, devant être portée à 400.000 en 2013. Selon le journal, elle devait créer 6.000 emplois directs.

El Pais, qui cite des “sources au fait des projets de Nissan”, affirme que la décision de se retirer du projet a été prise lundi par la direction du groupe japonais. Le 16 janvier pourtant, Renault Nissan avait signé avec le gouvernement marocain un accord-cadre pour la réalisation de cette usine.

Le quotidien affirme que la conséquence de cette décision du japonais est que Renault va construire seul une usine plus petite.

D’autre part, Nissan va devoir chercher un autre site pour construire les fourgonnettes qu’il souhaitait monter à Tanger, et Barcelone (nord-est de l’Espagne), où le groupe possède deux sites de production, pourrait être retenue, selon El Pais.

Barcelone “est bien sûr une option, mais rien n’est encore finalisé”, a reconnu la porte-parole de Nissan. Selon elle, “c’est bien sûr une option en raison de la proximité géographique, et parce que Barcelone dispose de capacités de production disponibles et du nombre d’employés adéquat”.

Frappé par la crise économique, Nissan a récemment décidé de mettre au chômage partiel plusieurs milliers de ses ouvriers espagnols au cours du premier trimestre 2009.