Six
mois après son arrivée à la présidence de la Chambre de commerce
franco-arabe, M. Hervé de Charrette est en visite de travail en Tunisie.
Nous disons bien ‘’visite de travail’’, car durant son séjour tunisien,
l’ancien ministre des Affaires étrangères ne va pas chômer.
Ainsi, après une journée de travail très chargée, M. de Charrette était
invité par l’ambassadeur de France en Tunisie pour un cocktail à La Marsa,
avec quelques dirigeants des plus grandes entreprises et banques
tunisiennes ou franco-tunisiennes. Et en marge de ce cocktail, il a tenu
une conférence de presse de quelques minutes pour nous parler justement de
l’objet de sa visite en Tunisie.
Mais estimant qu’on n’était pas tellement au courant de ce que fait
réellement la Chambre de commerce franco-arabe, M. de Charrette a tenu à
rappeler que cette Chambre mixte a été créée en 1970, et constitue en
quelque sorte la pionnière des chambres mixtes en France. Elle est également
une association paritaire, c’est-à-dire que son conseil d’administration est
composé de 44 membres dont 22 représentants français et 22 représentants des
22 pays membres de la Ligue arabe.
Le rôle de la CCFA est de booster les relations économiques et
commerciales –voire politiques et culturelles- entre la France et les pays
arabes. Il faut dire que la nomination d’un ancien ministre des Affaires
étrangères et qui plus est a un fort penchant pour le monde arabe montre
bien l’aspect ”politique” de l’organisation.
Sur le plan concret, Monsieur de Charrette a eu une séance de travail
avec le bureau exécutif de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et
de l’artisanat (UTICA), notamment avec son président en l’occurrence M. Hédi
Djilani, et son vice-président M. Mohamed Sahroui qui représente d’ailleurs
les intérêts et du patronat et de la Tunisie au sein du conseil
d’administration de la Chambre de commerce franco-arabe.
Avec la centrale patronale, M. Hervé de Charrette nous a indiqué que la
CCFA et l’UTICA sont décidées à resserrer leurs liens de coopération, et de
ce fait, les deux structures vont établir un plan d’action. En clair, le
président de la CCFA compte s’appuyer sur les bonnes relations
franco-tunisiennes pour prendre des initiatives à même de booster davantage
les relations économiques et commerciales entre les deux pays.
Par ailleurs, M. de Charrette a eu des entretiens avec les ministres du
Développement et de la Coopération internationale, M. Mohamed Nouri Jouini,
et du Commerce et de l’Artisanat, M. Ridha Touiti, et il est prévu qu’il
rencontre également aujourd’hui le Premier ministre Mohamed Ghannouchi.
Toujours au cours de cette conférence de presse, il a été question de
l’absence des entreprises françaises dans secteur du bâtiment et travaux
publics en Tunisie. ‘’… Je ne peux pas vous dire avec certitude le pourquoi
de cette absence, mais j’ai prévu de rencontrer les entreprises françaises
du secteur…’’. C’est alors que M. Serge DEGALLAIX apporta la précision qu’en
Tunisie on avait estimé que les entreprises tunisiennes étaient suffisamment
aptes à faire face aux besoins du pays en la matière…, a-t-il en substance.
Mais avec le lancement des mégaprojets publics en Tunisie dont la plupart
sont confiés à des entreprises des pays du Golfe, M. de Charrette pense
qu’il s’agit là d’une grande opportunité pour les entreprises françaises…
A suivre donc!