Un protocole d’accord a été signé le 21 janvier entre MM. Afif Chalbi,
ministre tunisien de l’Industrie, de l’Energie et des PME, et Albert Butaré,
ministre d’Etat rwandais chargé de l’Energie et de l’Eau. Il s’agit d’un
accord-cadre qui va organiser tous les projets conclus entre les deux pays.
C’est ainsi qu’il a été rappelé qu’un projet phare est déjà en phase
d’achèvement au Rwanda. En effet, conclu en juillet 2008, entre la STEG, du
côté tunisien, et ELECTROGAZ, du côté rwandais, ce projet consiste en
l’électrification d’une région rurale de 4 mille ménages. Son achèvement est
prèvu pour juillet 2009. «L’objectif est d’aider le Rwanda à atteindre ses
objectifs d’électrification. Les travaux avancent bien et nous sommes déjà à
un mois d’avance sur les délais. Tout le matériel est également 100%
tunisien», a souligné M. Othmane Ben Arfa, PDG de la STEG, lors du point de
presse, tenu le 23 janvier 2009.
A noter que le Rwanda, pays africain subsaharien de 10 millions d’habitants,
a un taux d’électrification de seulement 4,5% avec 100 mille ménages qui
sont connectés. «Nous avons un ambitieux programme d’électrification au
Rwanda. Nous envisageons de porter le taux à 16% voire 20% et d’atteindre
500 mille ménages d’ici 2012. Par le biais de cette coopération, nous
voulons profiter mais aussi nous inspirer de l’expérience tunisienne dans le
domaine», a ajouté M. Albert Butaré.
C’est dans ce cadre que la visite de la délégation rwandaise à la Banque
africaine de développement portera probablement ses fruits, pour le
financement du projet indiqué, dont le coût est estimé à 10 MDT. «Les
responsables de la BAD ont été très enthousiastes quant à la portée du
projet et ils ont trouvé qu’il reflétait exactement le modèle de coopération
consenti par l’institution», a expliqué le ministre rwandais.
Par ailleurs, la délégation a visité deux entreprises tunisiennes, engagées
par la STEG dans le projet, à savoir Chakira et Sacem. On leur a même invité
à installer des fabriques au Rwanda, ce pays vierge qui, bien qu’il commence
à peine ces marches vers le développement et la croissance, est classé parmi
les «Top reformers» en Afrique par le dernier rapport de Doing Business. Ce
qui n’a pas manqué à Rosemary Mabazi Mugisha, la directrice de l’Agence
rwandaise de promotion des investissements, de lancer : «Nous sommes une
économie ouverte. Tous les secteurs d’activité sont à la recherche
d’investisseurs potentiels».