Barclays promet des bénéfices inattendus malgré 8 mds de livres de dépréciations

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à Londres (Photo : Leon Neal)

[26/01/2009 08:05:43] LONDRES (AFP) La banque britannique Barclays, victime d’une chute de son cours de Bourse la semaine dernière, a tenté lundi de rassurer les investisseurs, en promettant de dégager un bénéfice imposable 2008 supérieur aux 5,3 milliards de livres (5,6 milliards d’euros) attendus par le marché, malgré 8 milliards de livres de dépréciations sur le marché du crédit.

Dans une lettre ouverte publiée avant l’ouverture de la Bourse, le président de la banque Marcus Agius et le directeur général John Varley ont annoncé qu’ils avaient décidé d’avancer d’une semaine, le lundi 9 février au lieu du 16, la publication des résultats annuels du groupe, face “aux événements d’une tournure inhabituelle” de la semaine passée, qui avait vu la banque perdre plus de sa moitié de sa valeur en Bourse.

Comme la banque l’avait déjà assuré le 16 janvier, ils ont réaffirmé que Barclays dégagerait un bénéfice imposable 2008 “nettement supérieur” aux 5,3 milliards de livres (5,6 milliards d’euros) prédits par les analystes.

Il s’agit du résultat après “tous les coûts et amortissements”, est-il précisé.

Les résultats incluront une charge brute de 8 milliards de livres, soit 8,5 milliards d’euros, et d’un montant net de 5 milliards de livres, liée à des dépréciations sur le marché du crédit, qui seront détaillées le 9 février.

“Ces chiffres démontrent que bien que nous ayons été lourdement affectés par la crise du crédit, notre capacité à générer des revenus a atteint un niveau record en 2008 et nous a permis de compenser son impact et de dégager tout de même des résultats solides”, ont assuré les patrons de Barclays.

Et la banque a affirmé qu’elle bénéficiait toujours de niveaux de capitaux adéquats, dépassant de 17 milliards de livres le minimum réglementaire, et qu’elle n’avait donc pas l’intention de procéder à une levée de fonds, ni auprès du privé ni auprès de l’Etat britannique, qui a recapitalisé les banques rivales RBS et Lloyds TSB/HBOS (désormais Lloyds Banking Group).

En revanche, Barclays a dit discuter avec le ministère des Finances des conditions dans lesquelles elle pourrait s’assurer auprès du gouvernement contre les pertes éventuelles liées à ses actifs risqués.

Ce dispositif d’assurance est la mesure centrale du second plan de sauvetage des banques britanniques annoncé la semaine dernière par le gouvernement de Gordon Brown.

Enfin, Barclays a indiqué qu’elle enregistrait de “hauts niveaux” d’activité depuis le début de l’année, parlant même d’un “bon début pour 2009”, en particulier dans la division de banque d’affaires Barclays Capital, qui a absorbé l’an dernier les activités nord-américaines de Lehman Brothers.