à Bruxelles, le 8 octobre 2008 (Photo : Dominique Faget) |
[26/01/2009 08:08:16] LA HAYE (AFP) Le groupe de banque et d’assurance néerlandais ING a annoncé lundi qu’il allait supprimer 7.000 emplois dans le monde en 2009 dans le cadre d’un plan visant une réduction des coûts de un milliard d’euros.
Le groupe a par ailleurs annoncé qu’il se séparait de son directeur exécutif Michel Tilmant, un Belge né en 1952, en raison des “développements extraordinaires ces derniers mois”. Il sera remplacé par le Néerlandais Jan Hommen, né en 1943, qui présidait jusqu’ici le conseil de surveillance du groupe.
ING “prend des mesures pour contrer les implications de conditions économiques et de marché changeant de façon persistante”, écrit le groupe dans un communiqué. ING “prend différentes mesures pour réduire les risques et les coûts et augmenter sa concentration sur ses activités clés d’épargne et d’investissement”, poursuit-il.
ING a l’intention de réduire ses dépenses de 1 milliard d’euros en 2009. Cette réduction des coûts proviendra à 35%, selon le communiqué, “d’une réduction de la main-d’oeuvre d’environ 7.000 emplois temps plein en 2009”.
ING escompte réduire ses dépenses de 650 millions d’euros dans le secteur bancaire et de 350 millions d’euros dans le secteur assurance. A partir de 2010, cela doit permettre 1,1 milliard d’euros d’économies par an, espère ING.
Le groupe prévoit une provision de 450 millions d’euros pour les coûts du programme de départs.
Le groupe a enregistré, selon des résultat provisoires publiés lundi, une perte nette de un milliard d’euros en 2008. La nationalisation du système de retraites par l’Argentine, et la vente de ses activités d’assurances à Taiwan, pèsent sur ce résultat, explique ING sans détailler.
écutif d’ING, Michel Tilmant, le 20 février 2008 à Londres (Photo : Shaun Curry) |
“Au quatrième trimestre, les conditions de marché se sont fortement détériorées, ce qui en a fait le pire trimestre pour les marchés du crédit et des actions en un demi-siècle”, estime en outre ING.
Le groupe a enregistré au quatrième trimestre un “impact” négatif de deux milliards d’euros en raisons de pertes et de dépréciations de certains portefeuilles, notamment des crédit hypothécaires à risques, les “subprime”. Son portefeuille d’actions a été touché à hauteur de 700 millions d’euros.
ING avait reçu le 19 octobre une injection de capital de dix milliards d’euros de l’Etat néerlandais.
ING a aussi annoncé lundi que l’Etat néerlandais allait supporter 80% des risques d’un portefeuille d’actifs bancaires et d’assurances d’ING aux Etats-Unis, d’une valeur de 27,7 milliards d’euros, et recevra en échange 80% des revenus générés par ce portefeuille.
“S’il y a des gains, ils sont pour l’Etat, s’il y a des pertes, elles seront aussi pour l’Etat néerlandais”, a expliqué à l’AFP Raymond Vermeulen, un porte-parole d’ING. Cet accord devrait être finalisé “avant la fin du premier trimestre” 2009, a-t-il ajouté.
Le portefeuille contient des actifs “qui ne sont pas aussi pourris que les +subprime+, mais qui ne sont pas la meilleure catégorie, les primes”, a expliqué M. Vermeulen.
“Les prix du marchés pour ce genre d’actifs se sont effondrées lorsque les liquidités se sont mis à manquer”, selon le communiqué. Ceci “a eu un impact sur les résultats d’ING” qui est “bien au-delà des pertes de crédit attendues”.
L’accord avec l’Etat néerlandais “va réduire de façon significative l’impact sur ING de pertes futures dans ce portefeuille”.