[26/01/2009 08:15:52] PARIS (AFP)
ête, le 25 janvier 2009 (Photo : Daniel Velez) |
Les assureurs, auxquels le gouvernement a demandé de répondre “très rapidement” aux requêtes des sinistrés après la tempête de samedi, ont promis de “raccourcir les procédures” malgré l’importance des dégâts.
“La mobilisation est générale pour les assurances françaises”, a affirmé le président de la Fédération française des sociétés d’assurances (FFSA) Bernard Spitz, lors du déplacement dans le Sud-Ouest du président de la République Nicolas Sarkozy.
“Chaque compagnie est mobilisée pour raccourcir les procédures”, a-t-il insisté, en évoquant la présence sur le terrain d’experts et la mise en place de plateformes d’appels.
Dès samedi, la ministre de l’Economie Christine Lagarde avait appelé les assureurs à une mobilisation “exemplaire”, souhaitant “la mise en place immédiate de cellules de crise afin d’accélérer les procédures d’indemnisation et de réparation” et l’envoi “dès que possible” d’experts.
“On va mobiliser tous les moyens de l’Etat disponibles”, a indiqué le ministre du Budget Eric Woerth sur Radio-J, en ajoutant que “les assureurs, avec l’aide de l’Etat et la pression de l’Etat, vont s’organiser pour très rapidement répondre aux besoins sur le terrain”.
Dans le Sud-Ouest, des milliers de personnes étaient mobilisées dimanche pour réparer les dégâts provoqués samedi par une tempête exceptionnelle qui a plongé plus d’un million de personnes dans le noir et provoqué un véritable désastre dans le massif forestier de la région Aquitaine.
Pour Stéphane Pénet, directeur des assurances dommages à la FFSA, “les assureurs ont retenu les leçons de 1999”, date de la dernière grande tempête qui avait balayé la France.
Les compagnies ont ainsi mis en place des plateformes téléphoniques et déployé leurs collaborateurs sur le terrain “pour rassurer et expliquer aux assurés qu’ils seront couverts pour les dommages causés par le vent”, a-t-il indiqué à l’AFP.
“Il y a d’abord un problème d’information: la question que se posent les assurés est de savoir s’ils sont couverts ou non. Là-dessus, il y a eu un gros progrès”, a-t-il affirmé.
La FFSA et Bercy ont rappelé que les contrats d’assurance de biens comportaient obligatoirement une garantie tempête pour les dégâts causés par le vent, qui s’applique directement sans nécessiter une déclaration de “catastrophe naturelle”.
Selon la FFSA, quelque 900 agents généraux, 2.000 salariés et tous les courtiers sont mobilisés, entre dimanche et lundi, dans la région Aquitaine et le Pays de l’Adour, les plus touchés.
Les assureurs entendent d’autre part “évaluer rapidement” les dommages au cas par cas, ce qui passe par une présence suffisante d’experts sur le terrain. Une évaluation est faite, visant le cas échéant à renforcer les experts locaux sur place.
Mais les assureurs jugent encore prématuré un chiffrage des dégâts de la tempête de samedi. M. Spitz s’est refusé à toute estimation, jugeant que c’était “un peu tôt”.
A la FFSA, on indique qu’une estimation n’est pas à attendre “avant la fin de cette semaine”. “Cela se situera entre les dommages de le tempête d’Hautmont (mini tornade en août 2008 dans le Nord, ndlr) qui ont été de 70 millions d’euros, et ceux de la tempête de 1999 de près de 7 milliards”, a simplement indiqué M. Pénet.
Certains assureurs ont déjà annoncé des mesures spécifiques. Groupama a ainsi indiqué qu’il n’appliquerait pas la franchise tempête pour les particuliers et que les dossiers ne relevant pas du risque tempête, comme les inondations, seront pris en charge sans attendre un arrêté de catastrophe naturelle.