La situation alimentaire mondiale risque d’empirer, estime la FAO

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énéral de la FAO, Jacques Diouf, le 26 janvier 2009 à Madrid (Photo : Pierre-Philippe Marcou)

[26/01/2009 12:27:42] MADRID (AFP) La situation alimentaire mondiale risque de s’aggraver en conséquence de la crise financière et de la baisse des prix agricoles, a prévenu lundi le directeur général de la FAO, Jacques Diouf, à l’ouverture d’une conférence internationale sur la sécurité alimentaire.

“La crise (alimentaire, ndlr) reste d’actualité et risque de s’aggraver”, a souligné le responsable à l’ouverture d’une réunion de “haut niveau” organisée à Madrid sous l’égide de l’ONU sur la sécurité alimentaire mondiale.

“La contraction des prix agricoles (observée ces derniers mois, ndlr) et l’incertitude financière risquent de ralentir les investissements des agriculteurs et impliquer une importante réduction de la production en 2009/2010”, a déclaré M. Diouf.

La production de céréales a progressé en 2008, mais cette progression est essentiellement le fait des pays développés et le nombre de personnes souffrant de la faim a progressé l’an passé, totalisant près d’un milliard d’individus, a-t-il rappelé.

La réunion de Madrid “est une occasion pour faire des annonces concrètes” après les promesses faites l’an passé au sommet de la FAO de Rome, a encore souligné M. Diouf.

Les pays membres de la FAO (agence de l’ONU pour l’alimentation et l’agriculture) s’étaient engagés, lors d’un sommet à Rome en juin 2008, à réduire de moitié d’ici 2015 le nombre de personnes souffrant de la faim mais n’avaient accompagné leur promesse que d’engagements financiers limités.

Les représentants de 95 pays qui se réunissent deux jours à Madrid, lundi et mardi, vont tenter de concrétiser les engagements pris à Rome.

La réunion doit se conclure par une “déclaration de Madrid” rassemblant les engagements et actions concrètes des participants pour éliminer la faim dans le monde.

L’acte final sera présidé par le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon et le chef du gouvernement espagnol José Luis Rodriguez Zapatero.