ée d’un service d’urgences à Clichy (Photo : Martin Bureau) |
[26/01/2009 17:42:11] PARIS (AFP) Le gouvernement va débloquer 10 millions d’euros en deux ans pour généraliser une “plateforme internet et téléphonique” destinée à “désengorger les centres 15” et améliorer la prise en charge des urgences médicales, a annoncé lundi la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot.
“Il y a un mois, des accidents dramatiques se sont produits dans des établissements de soins”, a-t-elle déclaré à la presse, après une réunion consacrée aux urgences médicales avec des syndicats de salariés hospitaliers, des associations de patients et des responsables d’hôpitaux et cliniques privées.
D’une manière générale, selon Mme Bachelot, qui a également rencontré lundi après-midi des organisations de professionnels de santé libéraux, “la diminution de l’activité de médecine de ville (libérale, ndlr) observée pendant les périodes de congés entraîne une augmentation du recours aux services d’urgence”.
“Afin de désengorger les centres 15 et de libérer du temps pour la régulation médicale, je présenterai une plateforme internet et téléphonique permettant une information directe des citoyens”, a-t-elle ajouté.
“J’ai déjà été interpellée par le succès d’une telle expérience en Gironde (…) J’ai décidé de mobiliser 10 millions d’euros sur deux ans, afin de généraliser dans toutes les régions ce dispositif”, a-t-elle encore dit.
“Notre centre 15 est engorgé par toutes sortes d’appels qui sont parfois de simples demandes de renseignements -+Où est la pharmacie de garde?+- ou qui peuvent même parfois concerner des animaux de compagnie”, a précisé la ministre.
La mort accidentelle de plusieurs patients hospitalisés pendant la période des fêtes de Noël et de fin d’année ainsi que la garde à vue d’une infirmière ont déclenché une polémique sur les fonds publics accordés à l’hôpital. Alors que le gouvernement les juge suffisants, les syndicats affirment que leur baisse a dégradé les conditions de travail, favorisant ce type d’accidents.
Concernant les gardes et astreintes des médecins libéraux et l’ouverture des cabinets de ces praticiens, notamment pendant les vacances scolaires, le ministère a rappelé que, selon l’assurance maladie, quelque deux millions de consultations ont eu lieu la semaine suivant Noël, contre 3,8 millions “pour une semaine standard”.
“Je veux soumettre au débat les différentes options relatives à la continuité des soins. Je demande aux médecins libéraux de me faire très rapidement des propositions”, a affirmé la ministre.
Elle a aussi fait part de son intention de désigner “un groupe d’experts afin” de faire un audit sur “les défaillances du circuit du médicament”, tout en précisant que “cette mesure ne remet évidemment pas en cause les travaux de l’Afssaps” (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé).