énéral du Crédit Agricole (g) et le directeur général de la Société Générale Frédéric Oudea, le 26 janvier 2009 à Paris (Photo : Eric Piermont) |
[27/01/2009 12:18:23] PARIS (AFP) Une fusion avec la Société Générale n’est “absolument pas à l’ordre du jour”, affirme mardi Georges Pauget, directeur général du Crédit Agricole, dans Les Echos au lendemain de l’officialisation par les deux banques d’une alliance majeure dans la gestion d’actifs.
“Le sujet d’un rapprochement plus global avec la Société Générale n’est absolument pas à l’ordre du jour”, assure M. Pauget dans un entretien publié par le quotidien économique.
“Nos deux groupes s’entendent bien et, dans le métier spécifique de la gestion d’actifs, ce rapprochement a du sens”, ajoute-t-il.
Crédit Agricole et Société Générale, déjà alliées dans le courtage à travers leur filiale commune Newedge, ont annoncé lundi la création d’une coentreprise dans la gestion d’actifs, qui se placera au quatrième rang européen.
Elle fournira des “solutions d’épargne” (SICAV, OPCVM, produits à capital garanti) aux 50 millions de clients particuliers des deux groupes dans le monde, dont 35 millions en France.
Cette opération permet au Crédit Agricole de se renforcer dans “un métier clef pour le groupe. La gestion de l’épargne au sens large représente 25% de nos revenus (assurance comprise)”, rappelle M. Pauget.
Et pour la Société Générale, cette nouvelle alliance présente l’intérêt de rendre plus difficile à l’avenir un mariage avec BNP Paribas, qui avait tenté de s’en emparer en 1999 et s’était penchée de nouveau sur le dossier au moment où SG était affaiblie par l’affaire Kerviel début 2008.
Frédéric Oudéa, le directeur général de la Société Générale, a d’ailleurs implicitement exclu lundi un rapprochement plus poussé avec le Crédit Agricole, en se disant “convaincu” de sa capacité à se développer seule.
En outre, cette coopération avec la banque verte n’a rien d’exclusive puisque Société Générale a également noué un partenariat avec la Banque Postale dans le crédit à la consommation, avait-il fait valoir.