L’Allemagne adopte son 2e plan de relance, 50 milliards d’euros

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ück, le 21 janvier 2009 à Berlin (Photo : Axel Schmidt)

[27/01/2009 13:57:10] BERLIN (AFP) Le gouvernement allemand d’Angela Merkel a adopté mardi un second plan de relance économique, d’un volume de 50 milliards d’euros –le plus important de l’après-guerre– alors que le pays s’enfonce dans la crise.

Le plan, qui sera mis en place sur deux ans et dont les modalités ont été débattues pendant des semaines entre les partenaires de la coalition gouvernementale conservateurs/sociaux-démocrates, doit être soumis au parlement d’ici la fin du mois.

Berlin avait déjà mis en oeuvre à l’automne un premier plan de relance d’un volume de 31 milliards d’euros, très vite jugé insuffisant face à la gravité de la crise économique.

Mme Merkel, qui a été vivement critiquée en Allemagne comme à l’étranger pour ses actions jugées trop timorées face à la crise, a affirmé mardi que la décision de mettre en place un second plan de relance constituait “la décision la plus difficile” qu’elle ait eu à prendre “en matière de politique intérieure”.

“Ce plan constitue notre réponse à la crise économique internationale et nous estimons que face à une situation économique internationale extraordinaire nous avons besoin de mesures extraordinaires”, a-t-elle déclaré à la presse à l’issue du conseil des ministres de mardi.

L’Allemagne “sortira plus forte de la crise” qu’elle ne l’était à son début, a affirmé la chancelière conservatrice.

Le plan, qui comprend des dépenses importantes en matière d’infrastructures et des réductions d’impôts, entraînera une forte hausse du déficit public.

Le ministre des Finances Peer Steinbrück a reconnu que le déficit dépassera l’an prochain le plafond de 3% du PNB fixé dans le pacte de stabilité de l’Union européenne.

Mais, a ajouté Mme Merkel, “ne rien faire à présent nous plongerait encore plus dans la crise et rendrait pire notre situation budgétaire”.

Berlin s’attend à un recul de la croissance de 2,25% cette année avec un demi-million de chômeurs en plus.