Aide à l’automobile britannique via 2,3 milliards de livres de prêts

[27/01/2009 18:30:28] LONDRES (AFP)

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Le ministre britannique du Commerce, Peter Mandelson, au 10 Downing Street, le 27 janvier 2009 (Photo : Carl de Souza)

Le ministre britannique du Commerce, Peter Mandelson, a annoncé mardi des mesures de soutien au secteur automobile passant notamment par la garantie de 2,3 milliards de livres (2,5 milliards d’euros) de prêts, dont 1,3 venant de la Banque européenne d’Investissement (BEI).

“Nous allons offrir des garanties pour débloquer jusqu’à 1,3 milliard de livres de prêts de la BEI”, a expliqué M. Mandelson dans sa courte allocution, “ensuite nous allons offrir des garanties pour soutenir jusqu’à un milliard de livres supplémentaires de prêts là où c’est nécessaire” dans le secteur, a-t-il dit.

Le ministre, qui s’exprimait devant le Parlement, a insisté sur le fait qu’il ne s’agissait pas d’un “plan de sauvetage”, ni d’un “chèque en blanc” aux entreprises automobiles. Il s’agit notamment d’aider les constructeurs et les principaux fournisseurs à prendre le virage écologique, a-t-il expliqué.

Il a estimé que les mesures qu’il annonçait mardi “stimuleraient de manière importante” le secteur, en aidant “à faire du Royaume-Uni un leader mondial du développement et de la fabrication de véhicules écologiques”.

Ce plan d’aide a été discuté lors d’un conseil des ministres qui s’est déroulé dans la matinée, et Lord Mandelson a présenté ces mesures avant une réunion prévue mercredi avec des représentants des principaux constructeurs.

Il a estimé que le secteur automobile, qui est entièrement dans les mains des constructeurs étrangers dans le pays, était “vital pour la solidité du secteur manufacturier au Royaume-Uni”, et qu’il fallait agir “pour empêcher une perte de capacité, de compétence et de technologie irréversible”. Pour autant, le secteur “n’est pas un canard boiteux”, a-t-il insisté.

Les Conservateurs ont immédiatement réagi en estimant que le plan présenté était trop modeste et venait trop tard, et leur orateur Lord Hunt of Wirral a estimé “qu’après avoir persécuté l’automobiliste pendant des années, le gouvernement offrait à présent une série de placebos pour affronter la pire crise que le secteur ait connue”.