Alcatel-Lucent écarte toute acquisition à court terme

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à Paris (Photo : Eric Piermont)

[28/01/2009 11:10:42] PARIS (AFP) Le directeur général de l’équipementier en télécommunications Alcatel-Lucent, Ben Verwaayen, a écarté des acquisitions à court terme, estimant qu'”il (fallait) déjà mettre de l’ordre chez soi avant de songer à se marier”, dans une interview aux Echos publiée mercredi.

“Je ne suis pas là pour introduire plus de complexité dans l’entreprise. Les acquisitions ne font clairement pas partie de mes priorités”, a-t-il affirmé.

“Il faut déjà mettre de l’ordre chez soi avant de songer à se marier”, a ajouté M. Verwaayen.

Interrogé sur la situation de son concurrent Nortel, qui tente d’échapper à la faillite, il a indiqué qu’il ne “pens(ait) pas” qu’Alcatel-Lucent pourrait connaître le même sort.

“Nous avons donné aux marchés financiers et à nos clients notre plan de marche. Il faut maintenant bien le réaliser et transformer cela au niveau des résultats financiers. Alcatel-Lucent doit redevenir une entreprise normale, c’est-à-dire faire des profits et verser des dividendes à ses actionnaires”, a-t-il dit.

Le nouveau directeur général a rappelé qu’il tablait pour 2009 sur un repli du marché des équipements et des services “de 8% à 12%”.

“Même s’ils ont souvent du cash-flow, les opérateurs regardent attentivement où ils placent leur argent. Ils sont plus prudents”, a-t-il jugé.

“C’est pour cela que nous devons être au plus près de ce que nous demandent nos clients. Si tous les fournisseurs offrent la même chose, ils ne peuvent se distinguer que par les prix. C’est pour cela qu’Alcatel-Lucent doit évoluer vers les services et les applications”, a souligné M. Verwaayen.

Depuis la fusion en 2006 entre le français Alcatel et l’américain Lucent Technologies, le groupe cumule les mauvais résultats et a procédé à plusieurs plans de restructuration, comprenant 17.500 suppressions d’emplois dans le monde.