STMicroelectronics : la France touchée par des mesures de départs volontaires

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ège de STMicroelectronics à Paris (Photo : Thomas Coex)

[28/01/2009 14:27:17] PARIS (AFP) Le fabricant franco-italien de semi-conducteurs STMicroelectronics, qui va supprimer 4.500 emplois dans le monde, a indiqué mercredi que la France serait touchée par des réductions d’effectifs “sur la base de départs volontaires”, sans donner de chiffre précis.

“La France verra une diminution d’effectifs, mais dans le cadre de la base de départs volontaires et de la rotation naturelle”, a déclaré le directeur général du groupe, Alain Dutheil, lors d’une conférence au lendemain de la publication des résultats annuels.

Des mesures similaires ont déjà été prises en 2008 dans l’Hexagone, selon lui.

Confronté au “repli brutal de l’économie mondiale”, STMicro a annoncé la suppression de 4.500 postes dans le monde en 2009 – dont 3.300 dans la partie industrielle -, comprenant des initiatives déjà annoncées ainsi que de nouvelles mesures. L’objectif est de réduire ses coûts “de plus de 700 millions de dollars” cette année.

En Europe, 500 licenciements sont prévus, “principalement en Allemagne et aux Pays-Bas”, suite au rachat des activités sans fil du néerlandais NXP.

Aux Etats-Unis, 1.100 emplois sont concernés, avec la fermeture des usines de Carrollton (Texas) et de Phoenix (Arizona), tandis qu’au Maroc et à Malte, 1.300 postes sont touchés.

Enfin, en Asie, en particulier en Malaisie, à Singapour et aux Philippines, 1.600 salariés seront affectés.

Par ailleurs, pour faire face à la chute des ventes (au minimum -25% au premier trimestre), les sites de production “devraient tourner à environ 50% de leur capacité” pendant les trois premiers mois de 2009 et “probablement aussi au deuxième trimestre”, a indiqué le président du groupe, Carlo Bozotti, comme c’est déjà le cas depuis décembre.

Des mesures de chômage partiel ont notamment été mises en oeuvre sur les sites de Crolles (Isère), Rousset (Bouches-du-Rhône) et Tours.

“Si c’est nécessaire, nous réduirons l’activité encore plus”, a-t-il ajouté, précisant que “c’est la première fois” qu’il observait une telle crise.

STMicro, qui compte 45.000 salariés dans le monde, dont environ 10.000 dans l’Hexagone, a déjà procédé par le passé à de nombreuses restructurations: de 25 en 2005, le nombre d’usines du groupe est ainsi tombé à 14.