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[29/01/2009 07:30:23] PARIS (AFP) Le groupe français de technologie pour les médias Thomson, dont la dette a atteint un niveau record fin 2008, a annoncé jeudi qu’il allait céder des activités représentant environ un milliard d’euros.
“Nous annonçons aujourd’hui le recentrage de nos activités sur les créateurs de contenu”, c’est-à-dire les studios de cinéma et de télévision, “sur la force de la marque Technicolor”, a déclaré le nouveau directeur général Frédéric Rose, cité dans un communiqué.
“C’est une opération vérité pour le groupe, pour ses salariés, ses actionnaires et le marché. Notre objectif, c’est de trouver un nouveau souffle et de bâtir un nouvel avenir”, a-t-il souligné lors d’une conférence téléphonique.
L’amélioration du bilan financier constituant, selon lui, “le préalable à la mise en oeuvre de cette orientation stratégique”, le groupe va engager des discussions avec ses principaux créanciers et des investisseurs.
La dette nette s’élevait fin décembre à environ 2,1 milliards d’euros, ce qui pourrait amener le groupe à enfreindre ses clauses bancaires, le plaçant au bord de la faillite.
L’entrée à son capital du Fonds stratégique d’investissement (FSI), qui vise à “sécuriser” le capital d’entreprises stratégiques, est “une des options poursuivies”, a précisé M. Rose lors d’une conférence téléphonique.
Thomson, qui annonce un chiffre d’affaires 2008 en recul de 12,7%, à 4,839 milliards d’euros, a décidé de céder “des activités non stratégiques”, qui ont représenté environ un milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2008.
Mi-octobre, il avait déjà fait part de son intention d’arrêter ou de céder les activités non rentables.
Ces cessions concernent notamment Grass Valley, qui fabrique du matériel d’équipement vidéo professionnel (caméras…), et Premier Retail Networks (PRN), réseau publicitaire sur le lieu de vente.
“Nous avons reçu un certain nombre d’expressions d’intérêt en ce qui concerne ces actifs”, a indiqué le directeur financier Stéphane Rougeot, tout en jugeant “extrêmement difficile” de donner un calendrier “dans l’environnement actuel”.
Le groupe envisage également de vendre sa filiale Screenvision, régie publicitaire pour le cinéma, dont il détient 50%, a ajouté M. Rose.
“Thomson ainsi recentré pourra se concentrer sur la richesse des ses équipes de recherche et de développement ainsi que sur ses activités de décodeurs”, a-t-il estimé.
L’ancien groupe d’électronique grand public, qui s’est reconverti dans les technologies de l’image au prix de nombreuses acquisitions et de douloureuses resutructurations, ne pèse plus que 350 millions d’euros en Bourse et accumule les mauvais résultats.