Miniature, le jouet 2009 se collectionne à tout va

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ésentoir, le 6 décembre 2000 à Paris (Photo : Joel Saget)

[29/01/2009 08:43:29] PARIS (AFP) Littlest Petshop, Pokémon: les petits animaux à collectionner ou les cartes à troquer devraient encore garnir les rayons jouets cette année, leurs prix modiques devant servir de parade à la crise.

Qu’il s’agisse des Petshop, ces animaux qui dodelinent de la tête, des Pokémon, ces cartes et figurines à échanger dans les cours d’écoles ou des traditionnels Playmobil et Lego, les jouets à collectionner ont remporté les suffrages à Noël et trônent en bonne place au salon du jouet 2009, le rendez-vous des professionnels qui s’est ouvert dimanche jusqu’à mardi à Paris.

En 2009, “la collection va continuer à être présente, la collection à petit prix”, relève Christophe Portal, du cabinet d’études NPD.

Pour résister à la morosité, la priorité est donnée aux mini-formats, peu onéreux et qui peuvent s’acheter tout au long de l’année.

Mais renouveler le succès des jouets à collectionner suppose des déclinaisons nouvelles, au goût du jour.

Cette année vont débarquer des Playmobil dans l’Egypte ancienne, une “pokéball” à écran tactile chez les Pokémon ou encore des animaux de la jungle chez les Littlest PetShop, qui font fureur depuis plusieurs années chez les petites filles.

Quant à la valeur sûre qu’est la poupée Barbie, elle devrait encore occuper largement le devant de la scène avec son 50e anniversaire.

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ées Barbie, le 12 décembre 2001 à ROts (Photo : Mychele Daniau)

“Dans un contexte difficile, il y a eu un certain refuge dans les marques. Cela devrait continuer en 2009”, avance Pierre Laura, responsable de Hasbro France.

Outre le succès persistant des jeux de société, les fabricants comptent encore sur les jeux produits sous licence, dérivés des dessins animés et films pour enfants, en dépit de leurs performances mitigées en 2008.

Plusieurs gros succès sont attendus cette année. Les fabricants ont déjà préparé les figurines de G.I. Joe, du deuxième volet du film d’animation de Luc Besson “Arthur et les Minimoys”, ainsi que des robots extra-terrestres Transformers.

Enfin, les jouets écolos tentent de s’imposer dans les nouveautés 2009, mais demeurent encore une niche de marché. Ils répondent davantage à “des visions parentales” qu’aux “envies des enfants”, relève Christophe Portal, qui juge que surtout les “doudous” pour les très jeunes devraient bien marcher.

Ceux de la société bretonne Arplay sont fabriqués en coton et laine bio et rembourrés de graines d’épeautre.

Le salon du jouet a aussi été l’occasion pour les 200 exposants de tirer les leçons d’une année 2008 compliquée.

“L’année 2008 a été relativement difficile, mais globalement on s’en est sorti si on regarde (les performances) d’autres secteurs de biens de consommation”, a estimé Daniel Aboaf, délégué général de la Fédération française des industries du jouet-puériculture.

Malgré un boom sur la semaine précédent Noël, les ventes sur la saison de fin d’année ont reculé de l’ordre de 2% et sur l’ensemble de l’année, elles ont limité leur repli à 0,8% pour un montant de deux milliards d’euros, selon les chiffres de sortie de caisses relevés par le cabinet NPD (hors secteur des jeux vidéo).

C’est la troisième fois que le marché français, deuxième européen derrière le Royaume-Uni, décroît depuis 2000.

En contexte de crise économique, les acheteurs ont été regardants sur les prix, avec un prix moyen quasi-stable (+0,7%) à 12,74 euros et des ventes laborieuses pour les nouveautés à des prix élevés, autour de 50 euros.

“Tous les produits liés à la collection ont bien marché”, relève Christophe Portal.