à Paris (Photo : Olivier Laban-Mattei) |
[29/01/2009 12:14:18] PARIS (AFP) Environ 650 postes sont menacés en France chez Schneider Electric d’ici 2011, a-t-on appris jeudi de sources syndicales, la direction confirmant seulement un total de 264 sur trois sites.
“264 emplois sont menacés sur les sites de Gardy, à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire), Barentin (Seine-Maritime) et Merlin Gérin d’Alès (Gard)”, a indiqué une porte-parole du groupe à l’AFP, se refusant à parler de “suppressions d’emplois”.
C’est la conséquence pour partie de “l’arrêt d’une ligne de production (fabriquant des produits qui doivent être) remplacés par une autre gamme produite en Bulgarie”, a-t-elle expliqué.
Mais selon Jean-Pierre Pernin, coordinateur CFDT, les emplois menacés en France seraient au total au nombre de 650 à 670: 330 sur les trois sites de Barentin, Alès et Gardy, plus “environ 200 dans le commerce et les services”, et “120 à 140 dans les relations humaines”.
Au total, Schneider Electric emploie 120.000 personnes dans le monde, dont environ 20.000 en France. Le groupe n’était pas en mesure de détailler les effectifs des trois sites évoqués.
“On est à peu près sûrs pour 600 postes”, a indiqué un autre responsable syndical sous couvert d’anonymat. “On devrait être dans les 600 à 700 départs, sur la base du volontariat, d’ici 2011 voire 2012”, a confirmé un troisième syndicaliste.
Le quotidien économique Les Echos, qui cite “des sources internes” au groupe, évoque jeudi “de 400 à 600 départs” volontaires en France, alors que Le Monde rapportait la veille le chiffre de 630, “dont 220 dans les équipes commerciales, soit 10% des effectifs, 130 à 150 dans les ressources humaines sur 450 employés, et 264 dans les sites” de Gardy, Barentin et Alès.
Au total dans le monde, 2.000 emplois seraient menacés selon les Echos, “de 3.000 à 5.000” selon un cadre dirigeant cité par Le Monde.
La direction s’est refusée à tout commentaire.
En France, Schneider Electric a souligné que tout serait réalisé “sur la base du volontariat”, avec des possibilités de “reconversion” et de “mobilité interne” actuellement discutées en groupe de travail.
Selon la porte-parole, ces décisions entrent dans le cadre d’un “accord de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC)”, dont les moyens de mise en oeuvre doivent être, selon les syndicats, déterminés dans un accord qui sera signé vendredi.
Selon Pierre Edelman, coordinateur FO national, le GPEC “prévoit plusieurs chantiers, dont la transformation de certains métiers, et les modalités de suppressions de postes par rapport à des transferts de production notamment”, alors que le groupe réoriente son développement vers l’efficacité énergétique.
Schneider Electric, qui a doublé sa taille en quatre ans du fait d’une boulimie d’acquisitions, a annoncé mercredi vouloir réaliser 1,4 milliard d’euros d’économies à l’horizon 2011 pour maintenir sa rentabilité, alors que ses ventes doivent reculer dans une fourchette de 5% à 15% en 2009 face à la crise économique.
D’ici 2011, le groupe, qui veut “rationaliser” ses structures, entend réduire ses sites industriels et commerciaux d’environ 400, à un millier, et diviser par deux le nombre de ses sous-traitants, à 10.000.