NEC prévoit de terminer 2008-2009 sur une lourde perte de 290 mds de yens

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électronique de Yokohama, le 29 octobre 2008 (Photo : Yoshikazu Tsuno)

[30/01/2009 08:11:15] TOKYO (AFP) Le groupe d’électronique, d’informatique et de systèmes de télécommunications japonais NEC a révisé drastiquement vendredi ses prévisions pour l’exercice 2008-2009, qu’il prévoit désormais de terminer sur une perte massive de 290 milliards de yens (2,4 milliards d’euros).

Auparavant, NEC tablait sur un bénéfice net annuel de 15 milliards, même s’il avait déjà revu ses prétentions en forte baisse en octobre.

Au cours des neuf premiers mois de 2008-2009, le groupe a multiplié sa perte nette par près de treize, à 129 milliards de yens (1,1 milliard de yens). La perte a atteint 130,8 milliards pour le seul troisième trimestre, une déconvenue en partie due à un élément fiscal qui n’aurait pas été si dommageable si le groupe avait pu maintenir des bénéfices opérationnels, ce qui ne fut pas le cas.

Toujours d’avril à décembre, NEC a vu son chiffre d’affaires reculer de 3,7% sur un an à 3.076,1 milliards de yens (25,6 milliards d’euros), et a subi une perte d’exploitation de 11,4 milliards contre un bénéfice d’exploitation de 43,4 milliards pour la même période de 2007-2008, selon un communiqué.

La chute de la demande s’est fortement fait sentir au troisième trimestre de l’exercice (octobre à décembre), avec un recul de 9,9% du chiffre d’affaires par rapport à celui des mêmes mois de 2007.

Ce sévère retournement conjoncturel a abouti à une perte d’exploitation trimestrielle de 24,8 milliards de yens.

Le groupe, très éclaté, a cumulé les adversités, comme la plupart de ses compatriotes du même secteur: chute des commandes, hausse du yen, nombreuses petites filiales fragilisées par la crise et dont la trésorerie vient à manquer, etc.

Deux des trois plus importantes activités de NEC, les appareils informatiques grand public et les composants électroniques, ont été fortement déficitaires au cours du troisième trimestre, alors qu’elles venaient à peine de reprendre des couleurs après une cure d’amaigrissement et diverses autres mesures prises ces dernières années par le groupe.

Durant le trimestre d’octobre à décembre, les ventes de composants divers ont notamment chuté de 30% sur un an et celles de semi-conducteurs de 25%, des plongeons impossibles à contrer par des économies ou des gains de productivité en un laps de temps aussi court.

Le maigre profit d’exploitation dégagé par la division des équipements de réseaux est une faible consolation puisque les ventes trimestrielles dans ce domaine ont elles aussi subi les effets d’une demande en berne, enregistrant un recul de 3,6% sur un an.

NEC est en train d’étudier diverses options pour consolider ses filiales et préserver ses activités les plus affaiblies. Il a déjà décidé de recapitaliser NEC Tokin, un fabricants de pièces électroniques très implanté en Asie, tout en le forçant à se séparer de plus de la moitié de ses 16.000 salariés hors du Japon.

Des rapprochements partiels d’activités de NEC avec des groupes japonais du même secteur seraient aussi envisagés selon les médias.