électronique de Yokohama, le 29 octobre 2008 (Photo : Yoshikazu Tsuno) |
[30/01/2009 11:07:01] TOKYO (AFP) Le groupe d’électronique et de télécommunications japonais NEC a annoncé vendredi la suppression de 20.000 postes dans le monde, dont plus de la moitié hors du Japon, après avoir fait état de prévisions de pertes massives à cause de la crise.
Cette réduction des effectifs touchera des salariés temporaires et des personnels titulaires.
Elle se fera d’ici mars 2010, a précisé le groupe qui évalue à 12.000 environ le nombre de postes concernés hors du Japon.
“Il est vraiment déplorable que nous soyons obligés d’en arriver là”, a reconnu le PDG de NEC, Kaoru Yano, lors d’une conférence de presse.
Ce chiffre de 20.000 intègre toutefois les 9.450 suppressions d’emplois annoncées précédemment par une des sociétés affiliées au groupe NEC, NEC Tokin, qui va prochainement devenir une de ses filiales à part entière.
Peu avant de provoquer ce nouveau choc, NEC avait déjà révisé radicalement vendredi ses estimations financières pour l’exercice 2008-2009. Il s’attend désormais à un énorme déficit net annuel de 290 milliards de yens (2,4 milliards d’euros).
Le groupe, très éclaté, a cumulé les difficultés, comme la plupart de ses compatriotes du même secteur: chute des commandes, hausse du yen, nombreuses petites filiales fragilisées par la crise mondiale et dont la trésorerie vient à manquer.
Deux des trois plus importantes activités de NEC, les appareils informatiques grand public et les composants électroniques, ont été fortement déficitaires au cours du troisième trimestre, alors qu’elles venaient à peine de reprendre des couleurs après une cure d’amaigrissement et diverses autres mesures prises ces dernières années par le groupe.
Vendredi toujours, le conglomérat diversifié nippon Hitachi a lui aussi publié des prévisions désastreuses et annoncé des réductions massives de personnel.
Hitachi envisage de supprimer 7.000 emplois dans ses diverses divisions électroniques à cause de la crise qui lui fait désormais prévoir une perte nette annuelle colossale de 700 milliards de yens (5,8 milliards d’euros).
Hitachi dit avoir constaté “une chute fulgurante de la demande à partir du mois de novembre” dans de nombreuses activités (composants et matériels électroniques, télécommunications, équipements pour automobile, matériaux, etc.).