La Tunisie a beaucoup bénéficié et continue à bénéficier de
l’ouverture de son économie sur l’extérieur. Faut-il le rappeler ? 40% de la
croissance proviennent des échanges extérieurs, dont 70% avec l’Union
européenne, plus de 27% avec la seule France et seulement 2 à 3% selon l’année
avec les pays du Maghreb. Conscients de cette contribution significative de ces
échanges à la création de richesses dans le pays, les pouvoirs publics ont
décidé d’accorder à cette activité tout l’intérêt requis. Un conseil
ministériel, tenu le 30 janvier 2009, sous la présidence du chef de l’Etat a
arrêté une stratégie en plusieurs points pour stimuler le commerce extérieur sur
la période 2010-2014.
L’objectif est de valoriser la proximité avec l’UE, de
diversifier les produits et services exportés, d’accorder plus que jamais de
l’importance à la traçabilité, d’optimiser l’exploitation des accords de
libre-échange bilatéraux et multilatéraux et de faciliter le dédouanement des
marchandises.
Concrètement, au plan du financement, un troisième Fonds d’Accès aux Marchés
Extérieurs (FAMEX III) sera mis en place pour aider 1.000 entreprises et 80
structures professionnelles à adapter les produits locaux aux exigences de la
clientèle étrangère. Le Fonds, cofinancé par la Banque mondiale, a reçu pour
mission d’assister une centaine d’entreprises (100) à externaliser leurs
activités.
Il s’agit également d’améliorer les conditions de garantie des exportations.
Ainsi, les fonds de la Caisse de garantie seront augmentés de 5 millions de
dinars, le plafond des prêts garantis de 500.000 dinars à 750.000 dinars pour
les biens et de 100.000 dinars à 200.000 dinars pour les services.
Au rayon de la promotion, l’accent sera mis sur la complémentarité et
l’efficience des interventions des structures en charge du commerce extérieur (Cepex,
Office du tourisme, CETTEX, Fédérations patronales, représentations économiques
à l’étranger…). Parallèlement, la participation aux foires et salons spécialisés
à l’étranger et en Tunisie (TEXMED, salon international pour l’exportation des
services), sera intensifiée.
Mention spéciale pour l’encadrement : le Cepex aura à assurer un encadrement
personnalisé des entreprises exportatrices. Les chambres de commerce et
d’industrie seront raccordées au réseau «TASDIR NET» et aux banques de données
internationales. Les jeunes exportateurs bénéficieront d’une formation
appropriée.
Les exportateurs bénéficieront d’une augmentation de la prime de voyage
d’affaires des exportateurs, laquelle passera de 300.000 dinars à 500.000
dinars. Le plafond annuel des transferts autorisés pour les entreprises
résidentes sera porté à 500.000, et ce au titre de l’investissement à
l’étranger.
Autre mesure : le financement sous forme d’escompte sur l’étranger sera
facilité, tout en acceptant l’escompte des effets ne dépassant pas un an, contre
6 mois actuellement.
Au plan réglementaire, la loi régissant le commerce extérieur sera révisée.
Objectifs : limiter au maximum les autorisations d’import/d’export et
intensifier les mécanismes anti-dumping et de prévention.