Davos : Lagarde craint que la crise provoque des “troubles sociaux”

[31/01/2009 14:18:28] DAVOS, Suisse, (AFP)

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à l’Assemblée nationale le 28 janvier 2009. (Photo : Jacques Demarthon)

La ministre française de l’Economie Christine Lagarde a estimé samedi devant le Forum économique mondial à Davos (Suisse) que la crise économique mondiale risquait de provoquer “des troubles sociaux”.

“La situation actuelle comporte deux risques majeurs: des troubles sociaux et le protectionnisme”, a déclaré la ministre.

Ces deux risques sont alimentés par “la chute de la croissance économique et par le fait que les Etats doivent engager l’argent des contribuables” dans les plans de relance et de sauvetage, a-t-elle expliqué.

La ministre a souligné l’importance de la réunion du G20 prévue le 2 avril à Londres. “Pour restaurer la confiance dans le système financier, nous devons donner un signal extrêmement fort dès le 2 avril”, a-t-elle dit.

“Nous devrons indiquer trois ou quatre sujets sur lesquels nous agirons et pas seulement seulement sur lesquels nous serons d’accord”, a-t-elle ajouté en citant les questions de la supervision bancaire internationale et de la transparence.

Le G20 regroupe les membres du G7 (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie et Japon), l’Afrique du Sud, l’Arabie saoudite, l’Argentine, l’Australia, le Brésil, la Chine, la Corée du Sud, l’Inde, Indonésie, le Mexique, la Russie, la Turquie et l’Union européenne.

La réunion de Londres doit jeter les bases d’une réforme du système financier international après une première réunion d’urgence en novembre à Washington. Plusieurs responsables ont déploré l’absence de progrès réalisés depuis cette réunion.

“C’est une course contre la montre”, a lancé Mme Lagarde.

D’autres responsables présents à Davos comme la chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre britannique Gordon Brown ont également souligné l’importance de la prochaine réunion du G20.

La ministre française a déclaré que les mesures qui seront prises devront être “vendables en termes politiques” aux opinions publiques, être “techniquement solides” et “applicables”.