ésident français Nicolas Sarkozy, le 24 janvier 2009 à Paris (Photo : Joël Saget) |
[31/01/2009 14:11:25] PARIS (AFP) La France souhaiterait l’organisation d’un nouveau sommet des pays de la zone euro face à la crise financière et aux inquiétudes sur la stabilité économique de certains membres de l’eurogroupe, affirme le journal Le Monde samedi.
Cette réunion aurait pour objectif “d’afficher la solidarité de l’union monétaire et s’engager à un minimum de rigueur budgétaire pour dissuader les marchés financiers d’attaquer les Etats les plus faibles, comme ils l’ont fait à l’automne avec l’Islande et la Hongrie”, selon le quotidien.
Interrogé par l’AFP, l’Elysée a déclaré que “ce n’est pas d’actualité”.
Début janvier, M. Sarkozy avait annoncé que les membres européens du G20 se retrouveraient à Berlin, dans la deuxième quinzaine de février selon des sources concordantes, pour préparer leur position en vue du sommet de ce groupe rassemblant les principaux pays industrialisés et en développement, prévu à Londres le 2 avril. C’est à cette occasion que pourrait se tenir un sommet de l’eurogroupe, selon Le Monde.
M. Sarkozy avait déjà convoqué un sommet de l’eurogroupe –instance qui ne se réunit normalement qu’au niveau ministériel– le 12 octobre à Paris, pour adopter un plan destiné à soutenir les banques et permettre de relancer le crédit.
Paris assurait à l’époque la présidence tournante de l’UE, que M. Sarkozy a passé au 1er janvier à la République tchèque. Selon Le Monde, le chef de l’Etat estime la nouvelle présidence de l’UE et le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, passifs face à la crise.
Le président français avait un temps été soupçonné par certains partenaires européens de vouloir pérenniser ces réunions au sommet de l’eurogroupe comme un moyen de rester sur le devant de la scène internationale.
Alors que plusieurs pays de la zone euro (Grèce, Espagne, Portugal) ont vu leurs notations financières abaissées, renchérissant le financement de leur dette, des craintes se sont exprimées sur l’avenir de la monnaie unique.
Le directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn, s’est ainsi inquiété jeudi de la cohésion de la zone euro face à la crise financière, appelant la Banque centrale européenne à en faire plus.
Le président de la BCE, Jean-Claude Trichet, a immédiatement répondu qu’il n’y avait “pas de risque d’éclatement de l’euro”.