çois Chérèque (CFDT) (g) et Bernard Thibault (CGT) (2d) manifestent à Paris le 29 janvier 2009 (Photo : Bertrand Guay) |
[01/02/2009 11:03:11] PARIS (AFP) Le secrétaire général de la CFDT François Chérèque a réclamé dimanche “un changement de cap” de Nicolas Sarkozy, en ajoutant que les syndicats étaient “dans une démarche d’attente” de réponses du chef de l’Etat, pour décider des suites à la journée de mobilisation du 29 janvier.
“Les choses vont beaucoup dépendre de ce qu’il va dire cette semaine s’il s’exprime”, a indiqué M. Chérèque, invité du “Grand rendez-vous – Europe 1 – Aujourd’hui en France”. Lors de la réunion intersyndicale prévue lundi, les syndicats, selon lui, seront “plutôt dans une démarche d’attente”.
“Il y a deux façons de faire : on fixe une date (pour une nouvelle initiative intersyndicale, ndlr), et on voit si cette date tient ou pas en fonction de ce que dira le président de la République, ou on attend ce que dira le président de la République et on fixe une date après”, a-t-il expliqué.
M. Chérèque s’est refusé à choisir entre les deux attitudes, car avec les autres leaders syndicaux, “on s’est mis d’accord de ne pas faire d’annonce prématurée pour prendre les décisions en commun”. En tout état de cause, il a estimé qu’on “ne pouvait pas faire une manifestation tous les 15 jours”.
Le leader de la CFDT a espéré que le chef de l’Etat fixe aux syndicats un rendez-vous à une date proche: “si c’est dans les dix jours qui viennent, c’est bien, si c’est fin février c’est trop loin”.
Le responsable syndical a aussi demandé à Nicolas Sarkozy de “sortir de la compassion” et de “montrer de façon très déterminée qu’il était prêt à débattre”.
Sur le fond, “le plan de relance est insuffisant, il faut le compléter par un plan de relance par la consommation”, a-t-il estimé.
“Par ailleurs, il y a un certain nombre de réformes qui sont contestées et qui ne sont plus adaptées à la situation de la crise (…)”, a-t-il poursuivi en appelant en particulier à revoir “la réforme de l’organisation de l’Etat, des services publics” et à “un moratoire sur les suppressions d’emplois dans la Fonction publique”.
M. Chérèque a aussi demandé au gouvernement de revenir sur la loi travail emploi pouvoir d’achat (Tepa) de 2007, qui permet une exonération des heures supplémentaires notamment.
Enfin, il a regretté que le décret d’application sur une meilleure indemnisation du chômage partiel, prévue dans un accord conclu le 15 décembre, ne soit pas encore paru. L’accord prévoit qu’au 1er janvier 2009, les heures de chômage partiel soient indemnisées sur la base de 60% du salaire horaire brut, au lieu de 50%.