à Bruxelles le 1er décembre 2008 (Photo : Dominique Faget) |
[03/02/2009 16:34:53] BOURGLINSTER (AFP) Le Luxembourg est “prêt à discuter” de l’abolition du secret bancaire dans les pays de l’UE pour les non-résidents, proposée par la Commission européenne, a indiqué mardi le Premier ministre du Grand-Duché, Jean-Claude Juncker.
“Bien sûr, le Luxembourg, qui en matière de secret bancaire a une position particulière, est prêt à discuter”, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse, organisée dans le cadre d’une visite du président italien Giorgio Napolitano.
“Ce débat ne sera pas dramatique” a-t-il dit.
“L’Europe est faite d’avancées par étapes, nous allons participer à ce débat comme à d’autres débats qui ont porté sur la fiscalité où nous avons trouvé un terrain d’accord”, a précisé le Premier ministre.
“Moi je défend les intérêts de mon pays lorsqu’ils sont justifiés et les intérêts de l’Europe même s’ils ne le sont pas, parce que l’Europe avance par compromis et par intersections entre les idées des uns et des autres”, a-t-il ajouté.
Toutefois, a prévenu M. Juncker, qui est aussi président du forum des ministres des Finances de la zone euro (Eurogroupe), “la Commission aura à répondre à des questions luxembourgeoises et pas seulement le Luxembourg à des questions de la Commission”. Sous-entendant ainsi, que son pays pourrait demander des amendements au projet de Bruxelles.
Dans un nouvel effort pour réduire l’évasion fiscale, la Commission européenne a proposé lundi que le Luxembourg, l’Autriche et la Belgique, les trois Etats de l’UE qui conservent le secret bancaire, ne puissent plus refuser de donner des informations fiscales à d’autres pays de l’UE qui le demandent concernant les contribuables de non résidents.
Elle intervient alors que la place financière du Luxembourg est, depuis l’éclatement de la crise financière, régulièrement mise en cause pour son manque de transparence.