Obama : une clause “protectionniste” dans le plan de relance serait une “erreur”

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ésident Barack Obama, le 3 février 2009 à Washington (Photo : Jim Watson)

[03/02/2009 23:36:48] WASHINGTON (AFP) Le président Barack Obama a déclaré mardi que le maintien d’une clause “protectionniste” dans un plan de relance actuellement en débat serait une “erreur”, alors qu’une telle disposition suscite les protestations de grands partenaires des Etats-Unis.

“Je suis d’accord pour dire que nous ne pouvons pas envoyer un message protectionniste”, a dit M. Obama dans un entretien avec la chaîne Fox News.

“Je vais voir à quelle formulation nous pouvons parvenir sur cette question” dans le gigantesque plan de relance actuellement débattu au Congrès, a-t-il ajouté.

“Mais, au moment où le commerce est en train décliner, je pense que ce serait une erreur de notre part de commencer à envoyer le message qui dirait que nous ne nous préoccupons que de nous-mêmes et que nous ne nous inquiétons pas du commerce mondial”, a-t-il dit.

M. Obama était interrogé sur une clause inscrite, sous différentes formes, dans les projets de plan de relance de chacune des deux chambres du Congrès.

Dans la version approuvée la semaine passée par la Chambre des représentants, la clause interdit l’achat de fer ou d’acier étranger pour les projets d’infrastructures que financerait le plan de relance, à moins que l’offre d’acier américain ne suffise pas ou que son prix augmente la facture finale de plus de 25%.

Le Sénat a commencé lundi l’examen de son propre texte. La clause, appelée “Buy American” (“Achetez américain”), y est étendue pour s’appliquer, non plus seulement aux produits métallurgiques, mais à tous les produits manufacturés.

L’idée, pour les parlementaires, est d’empêcher que le plan, sur lequel compte l’administration Obama pour rétablir une économie mal en point et sauver ou créer plus de trois millions d’emplois en deux ans, ne serve à financer des emplois à l’étranger.

Mais ces dispositions ont soulevé les protestations de partenaires aussi importants des Etats-Unis que l’Union européenne. Ils y voient une violation des règles du libre-échange et de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).