à Washington (Photo : Tim Sloan) |
[05/02/2009 17:04:09] WASHINGTON (AFP) Le Fonds monétaire international a affirmé jeudi que la crise de l’immobilier aux Etats-Unis et dans d’autres pays pourrait être plus longue que prévu, avec des prix qui continueraient à baisser tout au long de l’année 2010, sur fond de montée du chômage.
“Le recul du marché immobilier aux Etats-Unis et ailleurs pourrait être plus profond qu’envisagé au départ. Aux Etats-Unis, en particulier, il y a un risque d’une correction plus profonde et plus longue”, a averti l’institution multilatérale dans cette note destinée à une rencontre préparatoire au sommet du G20, qui a eu lieu à Londres les 31 janvier et 1er février.
Parmi les raisons qui alimentent cette crainte, le FMI a souligné que “le marché du travail se détériore encore, les contraintes sur le financement hypothécaires et les saisies augmentent brutalement, alors que le problème de la baisse de valeur des logements couverts par une hypothèque s’aggrave”.
“Les prix des logements pourraient continuer à baisser fortement tout au long de 2010, minant le rétablissement des marchés financiers et contribuant à entretenir la spirale négative qui touche l’économie réelle”, a précisé le FMI.
Selon le Fonds, “de la même manière, il y a des risques que la baisse des prix de l’immobilier puisse s’aggraver dans les autres économies développées et aussi s’étendre à un nombre plus élevé de pays, en particulier si la disponibilité du crédit immobilier s’amoindrit du fait des ajustements dans le secteur financier”.
Parmi les mesures nécessaires pour affronter cette crise, le FMI plaide une nouvelle fois en faveur de plans de relance “qui semblent désormais probables dans les grandes économies”.
L’institution estime que ceux projetés “devraient avoir un impact considérable sur la croissance des pays industrialisés et des grandes économiques émergentes du G20 en 2009: de l’ordre de 0,50 point à 1,25 point de pourcentage”. Leur effet serait en revanche “minimal” en 2010 “en l’état des renseignements actuels”.
Le coût serait élevé. “A ce jour, les pays du G20 ont adopté, ou prévoient d’adopter des mesures de relance budgétaire se montant en moyenne à un demi pour cent du produit intérieur brut en 2008, à 1,5% en 2009, et à environ 1,25% en 2010”, d’après le FMI.
Cette relance aurait les effets les plus spectaculaires “au Canada, en Allemagne, au Japon, en Corée du Sud et aux Etats-Unis” parmi les économies développées, et “en Chine, en Russie et en Afrique du Sud” parmi les économies émergentes.