Plan de relance : “le moment de discuter est terminé”, affirme Obama

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ésident américain Barack Obama le 5 février 2009 à Washington (Photo : Saul Loeb)

[05/02/2009 18:31:37] WASHINGTON (AFP) Le président américain Barack Obama a déclaré jeudi que “le moment de discuter” était “terminé” et que l’heure était venue d’agir, alors que le Congrès s’efforçait à grand peine de s’entendre sur un gigantesque plan de relance économique.

Dans des déclarations au département de l’Energie, M. Obama a invoqué les nouveaux mauvais chiffres pour l’emploi publiés le jour même. Le nombre de nouveaux chômeurs inscrits a dépassé la semaine dernière la barre des 600.000 hebdomadaires, pour atteindre son plus haut niveau depuis octobre 1982.

“Nous attendons demain de nouveaux chiffres sinistres en plus des 2,6 millions d’emplois que nous avons perdus l’année dernière”, a-t-il dit en faisant référence à la publication prévue vendredi des chiffres du chômage en janvier.

A cause de son importance, le plan actuellement en débat au Congrès “mérite l’examen” auquel il a donné lieu, “mais ces chiffres, et les Américains eux-mêmes, nous adressent un message sans ambiguïté: le moment de discuter est terminé, le moment est venu d’agir, parce que nous savons que, si nous n’agissons pas, une situation qui est déjà mauvaise deviendra bien pire encore”, a-t-il dit.

“La crise pourrait se transformer en catastrophe pour les familles et les entreprises dans tout le pays. Et je refuse que cela se produise, nous ne pouvons remettre à demain, et nous ne pouvons revenir aux mêmes idées éculées qui nous ont amenés là où nous sommes”, a-t-il dit.

M. Obama veut faire approuver avant mi-février un plan de peut-être plus de 800 milliards de dollars en abattements fiscaux, investissements dans des chantiers publics et dispositifs sociaux. Il créerait ou sauverait selon lui plus de trois millions d’emplois en deux ans.

La Chambre des représentants a adopté la semaine passée sa version du plan. Le Sénat débat actuellement de la sienne mais démocrates, majoritaires dans les deux chambres, et républicains peinent à s’entendre.

M. Obama a entrepris un effort qu’il dit sans précédent pour rallier les républicains. Mais, ces derniers jours, il a durci le ton publiquement, faisant valoir son capital politique et s’en prenant implicitement mais vigoureusement aux politiques passées des républicains.