Plan de relance : le retard du Sénat “inexcusable et irresponsable”, selon Obama

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ésident américain Barack Obama le 5 février 2009 à Washington (Photo : Saul Loeb)

[06/02/2009 18:15:48] WASHINGTON (AFP) Le président américain Barack Obama a jugé vendredi que le retard pris dans l’adoption du plan de relance par le Sénat était “irresponsable” et “inexcusable” après l’annonce des chiffres désastreux de l’emploi aux Etats-Unis.

“Il est inexcusable et irresponsable de notre part de nous retrouver ainsi empêtrés, retardés, pris dans nos querelles politiciennes, alors que des millions d’Américains sont licenciés”, a déclaré le président américain dans un discours prononcé à la Maison Blanche, alors que la mise en oeuvre du plan de relance est cruciale pour la crédibilité de la jeune administration.

Les Etats-Unis ont supprimé 598.000 emplois en janvier, ce qui fait de ce mois le plus destructeur pour l’emploi depuis décembre 1974, et l’un des pires de l’histoire récente américaine.

“Je suis sûr qu’à l’autre bout de Pennsylvania Avenue (au Capitole, où siège le Congrès, ndlr), les membres du Sénat ont lu les mêmes chiffres ce matin”, a-t-il lancé en visant l’opposition républicaine, qui bloque l’adoption du plan de plus de 900 milliards de dollars.

“J’espère qu’ils partagent mon sentiment d’urgence et qu’ils sont arrivés à la même conclusion incontestable: la situation ne saurait être plus grave, ces chiffres (du chômage) demandent qu’on agisse”.

“Il est temps que le Congrès agisse”, a-t-il insisté. “Il est temps d’adopter le plan de relance pour remettre notre économie sur les rails”.

Le président des Etats-Unis a haussé le ton ces derniers jours pour faire adopter au plus vite ce gigantesque plan de relance. Les discussions au Sénat, entamées lundi, achoppent sur de possibles réductions des quelque 920 milliards de dépenses prévues.

La majorité démocrate tente de rallier les républicains effrayés par le coût astronomique du plan, le manque de réductions fiscales et l’absence de dispositions en faveur du logement.

M. Obama a reconnu vendredi matin que le projet n’était “pas parfait”, mais qu’il était indispensable.