ée du siège de la Caisse d’Epargne à Paris, le 19 octobre 2008 (Photo : Bertrand Langlois) |
[06/02/2009 19:17:35] PARIS (AFP) Le plan de suppressions de 4.500 emplois par la Caisse d’Epargne est “mis entre parenthèses” et devrait être revu en fonction des retombées de la banalisation du Livret A et de l’avancée du rapprochement avec Banque Populaire, a indiqué vendredi à l’AFP un porte-parole du groupe.
Le plan, annoncé en mai 2008, prévoyait la suppression d’ici 2012 de 3.500 postes administratifs et de 1.000 postes au sein du réseau commercial, sur la base de départs volontaires, sur un total de quelque 52.000 salariés au sein du groupe.
Selon Guy Cotret, directeur exécutif en charge des relations humaines, le plan de suppression de 3.500 postes administratifs sera relancé, une fois le rapprochement avec Banque Populaire finalisé.
“Le projet n’est pas abandonné mais reporté car il est nécessaire, a déclaré à l’AFP M. Cotret. Nous ferons un nouveau point en 2010. Nous avons un avenir à construire avec Banque Populaire, des choses à mettre en commun. Il aurait été imprudent de mener ce projet dans notre coin.”
“C’est une décision importante. Mutualiser un certain nombre de fonctions non commerciales nous permettra d’avoir une meilleure productivité”, a-t-il ajouté.
Le porte-parole du groupe avait également laissé entendre qu’il pourrait y avoir plus de 3.500 suppressions d’emplois, tout en expliquant que la décision revenait à la nouvelle équipe dirigeante, arrivée en octobre.
Concernant les postes au sein du réseau commercial, la Caisse d’Epargne “se laisse le temps de voir les effets de la banalisation du Livret A en termes de départs de clients et d’incidences financières”, a affirmé M. Cotret, qui a chiffré à environ 20.000 le nombre de demandes de transferts de Livrets A de la part des clients de la Caisse d’Epargne.
“On se donne le temps d’analyser cela établissement par établissement. On se donne au moins jusqu’à l’été pour en tirer des conséquences”, a-t-il poursuivi.
La Caisse d’Epargne et la Banque Postale ont perdu début 2009 le monopole de distribution du Livret A.
La fin de cette exclusivité avait été exigée en mai 2007 par la Commission européenne au terme d’une bataille de plusieurs années dont le Crédit Agricole avait été le fer de lance.