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| à Ottawa le 4 décembre 2008 (Photo : Christopher Pike) |
[06/02/2009 21:24:08] OTTAWA (AFP) Les derniers chiffres de l’emploi sont mauvais et le Canada doit s’attendre à d’autres “pertes importantes” cette année, a reconnu vendredi le Premier ministre Stephen Harper, tout en jugeant “pire encore” la situation aux Etats-Unis.
“Ce sont de mauvaises nouvelles”, a déclaré M. Harper quelques heures après l’annonce des chiffres de janvier, la perte mensuelle d’emplois la plus importante en plus de trente ans.
L’institut de la statistique a annoncé vendredi une perte record de 129.000 emplois en janvier, ce qui a fait bondir le taux de chômage de 0,6 point à 7,2%. Les Etats-Unis ont de leur côté perdu 598.000 emplois en janvier, le pire mois depuis décembre 1974.
“Pire encore sont les nouvelles en provenance des Etats-Unis indiquant que dans la récession jusqu’à maintenant, on a perdu plus de 3 millions d’emplois. C’est un chiffre incroyable”, a souligné le Premier ministre lors d’un point de presse dans la province du Nouveau-Brunswick.
“Les Etats-Unis demeurent l’épicentre de la crise actuelle et cela reste inquiétant”, a-t-il ajouté.
Le gouvernement conservateur canadien a fait adopter au début de la semaine un budget comportant un plan de relance de 40 milliards de dollars canadiens (32 milliards USD) sur 2 ans, qui va plonger le Canada dans le déficit pour la première fois depuis une décennie.
“La raison pour laquelle ce gouvernement a proposé un plan économique aussi massif et des déficits aussi importants c’est parce que le gouvernement s’attend à d’importants défis économiques et à d’importantes pertes d’emplois cette année”, a déclaré M. Harper.
Il a écarté les critiques de l’opposition jugeant son plan insuffisant. “Nous devons pouvoir maintenir le cap. Nous ne pouvons avoir une instabilité au parlement chaque semaine avec des gens réclamant un nouveau plan chaque fois qu’il y a de nouveaux chiffres (…) de mauvaises nouvelles”, a-t-il dit.
“Cela va être une année très difficile pour le Canada”, a souligné de son côté le ministre des finances Jim Flaherty. Il a appelé l’opposition à accélérer le processus parlementaire de mise en oeuvre de la loi de finances et n’a pas exclu des mesures additionnelles de relance si nécessaire.
