èque Alexandre Vondra, le 30 janvier 2009 à Ostrava (Photo : Michal Cizek) |
[07/02/2009 09:16:19] MUNICH (AFP) Le vice-Premier ministre tchèque Alexandre Vondra a à son tour mis en garde samedi contre “un risque de protectionnisme accru”, réagissant à des propos du président français Nicolas Sarkozy sur le rapatriement en France de la production automobile nationale.
“On entend dire il faut acheter des voitures françaises fabriquées sur le sol français”, a relevé M. Vondra, profitant de la tribune offerte par la Conférence sur la sécurité de Munich (sud de l’Allemagne), avant d’appeler à ne “pas affaiblir les règles du marché”.
“Notre unité, notre force sont mises à l’épreuve” par la crise économique et financière, a-t-il souligné, estimant que “le risque est un protectionnisme accru”.
Le vice-Premier ministre tchèque chargé des affaires européennes a également évoqué à ce sujet la question de l’emploi en Grande-Bretagne qui a donné lieu à des tensions entre travailleurs britanniques et du reste de l’Europe.
La présidence tchèque de l’UE avait déjà publié vendredi un communiqué dénonçant les “tentatives d’utiliser la crise financière pour introduire des formes de protectionnisme”.
“Le président français souhaite protéger les intérêts de son pays, et moi en tant que Premier ministre tchèque et président du Conseil européen, je défendrai le principe +mêmes règles pour tous+”, déclarait le Premier ministre tchèque Mirek Topolanek dans ce communiqué.
Jeudi soir, M. Sarkozy avait préconisé dans une interview télévisée d’arrêter les délocalisations pour que “si possible on relocalise”.
“Si on donne de l’argent aux industries automobiles pour se restructurer, ce n’est pas pour apprendre qu’une nouvelle usine va partir en Tchéquie ou ailleurs”, avait-il insisté.