[08/02/2009 07:42:24] WASHINGTON (AFP)
ébut des soldes, le 3 janvier 2009 (Photo : Alberto Pizzoli) |
Le Fonds monétaire international a indiqué vendredi dans un rapport sur l’économie de l’Italie que la possibilité que la récession se prolonge en 2010 dans ce pays ne pouvait “pas être écartée”.
“Comme le reste de la zone euro, l’Italie est actuellement durement frappée par la dégradation de l’environnement économique, même si son secteur financier a continué à relativement bien résister”, a indiqué l’institution multilatérale dans son rapport annuel sur le pays.
“La récession s’aggrave et, même si une reprise progressive est prévue en 2010, la possibilité que le recul de l’activité se prolonge ne peut pas être écartée”, selon le Fonds.
Si une reprise a lieu, “elle sera probablement lente et faible, reflétant les rigidités structurelles sous-jacentes, le manque de concurrence nationale, et les possibilités limitées de réaction budgétaire”.
Le FMI a confirmé dans ce rapport ses prévisions déjà publiées le 28 janvier, indiquant que le pays allait connaître trois années consécutives de contraction du produit intérieur brut (-0,6% en 2008, -2,1% en 2009 et -0,5% en 2010).
L’institution de Washington s’est inquiétée de l’aggravation du déficit public, qui atteindrait l’équivalent de 2,7% du produit intérieur brut cette année et 3,9% la suivante.
Après des “recettes fiscales exceptionnellement bonnes” en 2006 et 2007, “l’amélioration du budget sur cette base touche à sa fin”, s’alarme le FMI, qui voit la dette publique passer de 105,6% du PIB cette année à 109,4% en 2010.
Le Fonds, qui appelle depuis plusieurs années à des réformes dans les structures économiques italiennes, a souligné “l’importance de la réduction de la réglementation, de l’accroissement de la concurrence, et de l’amélioration de l’environnement pour les entreprises pour augmenter la productivité et le potentiel de croissance de l’Italie”.
La politique du gouvernement de Silvio Berlusconi bénéficie cependant de plusieurs appréciations positives.
Le FMI soutient “les mesures pour renforcer la stabilité du système financier” et “le plan de relance anti-crise du gouvernement (qui) prend en compte la place limitée pour une relance budgétaire, et se concentre sur des mesures provisoires, ciblées, et mises en oeuvre à un moment adapté, ainsi que sur l’accélération des projets d’investissement public”.
Autre mesure bien accueillie, “les progrès faits pour améliorer le cadre budgétaire de l’Italie”.
“Des efforts sont en cours pour augmenter la productivité de l’administration et améliorer la gestion des actifs publics”, a noté le Fonds, qui a encouragé Rome à “mener à bien son projet pour mettre fin aux problèmes budgétaires à long terme, en particulier en réformant le système de protection sociale”.