Les Etats-Unis héritent du “pire système financier depuis la Dépression”

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économique du président Barack Obama, Larry Summers, le 30 janvier 2009 à Washington (Photo : Yuri Gripas)

[08/02/2009 17:33:15] WASHINGTON (AFP) Le conseiller économique du président Barack Obama, Larry Summers, a déclaré dimanche que la nouvelle administration américaine avait “hérité du pire système financier depuis la Dépression” des années 1930.

Invité de la chaîne Fox News, Larry Summers a déclaré: “nous héritons d’une situation. Lorsque, dans un quart de siècle, les gens reviendront sur le passé et étudieront les crises bancaires majeures, celle qu’aura connu l’Amérique en 2007 et 2008 va être une de ces crises”.

“Nous héritons du pire système financier depuis la Dépression”, a-t-il insisté.

Larry Summers a plaidé pour l’adoption rapide du plan de relance, dont le Sénat devrait voter lundi une version d’un coût de 780 milliards de dollars, qui devra ensuite être réconciliée avec le plan voté par la Chambre des représentants, d’un montant de 819 milliards.

M. Summers, interrogé également dimanche sur la chaîne ABC, a estimé que 90% de leur contenu “se recoupe”. “Il y a de bonnes idées dans les deux versions. Et nous allons devoir puiser dans ces idées pour parvenir au texte final”, a-t-il dit.

Sur Fox News, M. Summers a estimé que les fonds dépensés dans le cadre du plan auraient un effet pendant les deux années qui viennent. “Je pense que l’économie va encore avoir besoin de soutien pendant deux ans”, a-t-il dit.

Le directeur du Conseil économique national a assuré que les dépenses envisagées dans le plan de relance, notamment pour l’éducation et en partie pour l’assurance santé, ne seront “pas permanentes”, face aux républicains qui s’alarment du creusement du déficit et des aides apportées aux couches défavorisées et moins solvables.

“Cela ne restera pas de façon permanente dans le budget. A un certain point, nous sortirons de cette récession et les dépenses se réduiront”, a-t-il assuré.

“Le président a dit clairement que ce soutien temporaire à l’éducation est fait pour éviter que les collectivités ne licencient des professeurs”, a poursuivi M. Summers, rappelant les pressions budgétaires sur les collectivités qui réduisent drastiquement leurs personnels, de l’éducation à la police.

Dans la version qui sera présentée au vote au Sénat, les républicains ont obtenu des coupes de 40 milliards pour l’éducation, 5 milliards pour la couverture santé des sans-emplois et 2 milliards de crédits d’impôt aux bas revenus.

M. Summers a insisté sur l’importance d’investir dans l’éducation. “Nous disons que l’éducation est la priorité majeure. Mais quand on visite des écoles où la peinture tombe des murs, que vont croire nos enfants quand nous disons cela ? La modernisation des écoles est absolument essentielle et peut se faire rapidement”, a ajouté le principal conseiller économique du président.

A propos du nouveau plan de sauvetage du système financier, que le secrétaire au Trésor Timothy Geithner s’apprête à présenter, M. Summers a indiqué qu’il comporterait plus de 50 milliards de dollars destinés à éviter des saisies immobilières.

M. Summers a paru indiquer que M. Geithner pourrait repousser la présentation de son plan à mardi au lieu de lundi comme annoncé précédemment.