ën à Montbéliard, le 10 décembre 2008 (Photo : Sébastien Bozon) |
[08/02/2009 22:16:30] PARIS (AFP) L’Etat va prêter 6 milliards d’euros à Renault et PSA Peugeot Citroën, une somme répartie à parité entre les deux constructeurs français, dans le cadre de son plan d’aide au secteur qui sera dévoilé lundi, rapportent les Echos et le Figaro dans leurs éditions à paraître lundi.
Cette aide sera accordée sous forme de prêt à taux préférentiel et en contrepartie, les deux groupes s’engagent à ne pas licencier et à ne pas fermer de site en France, indiquent les deux quotidiens.
Renault et PSA promettent en outre de verser un dividende modéré et les bonus des patrons des deux groupes seront réduits, ajoutent-ils.
Les montants prêtés correspondent à la fourchette haute de l’engagement promis par le Premier ministre François Fillon, qui avait annoncé fin janvier que le soutien de l’Etat aux constructeurs serait au total de “l’ordre de 5 ou 6 milliards d’euros”.
Le chef du gouvernement avait averti à cette occasion qu’il n’y aurait “pas d’effort de l’Etat sans engagement des constructeurs”, en particulier sur le maintien de la production en France.
Les montants prêtés pourraient être supérieurs à ces 6 milliards si l’Etat vient aussi soutenir le constructeur de camions Renault Trucks, également en crise et détenu par AB Volvo, ajoute les Echos.
Fin janvier, le secrétaire d’Etat à l’Industrie, Luc Chatel, avait détaillé les contreparties attendues par l’Etat: pas de fermeture d’usine en France, un engagement de soutien aux sous-traitants et la suppression des bonus et des dividendes pour les dirigeants et actionnaires.
L’Etat a déjà débloqué en décembre une enveloppe de prêts à taux réduit de 1 milliard d’euros pour les filiales de crédit des deux constructeurs automobiles. Il a aussi institué une prime à la casse pour encourager le renouvellement du parc automobile.
Le secteur traverse une sévère crise depuis la mi-2008, contraignant les deux groupes à des fermetures temporaires de sites en fin d’année. Les ventes de voitures ont encore reculé de 7,9% en France en janvier 2009, après des chutes d’environ 15% en novembre et décembre.