Il paraît que le président de la Banque mondiale Robert
Zoellick passera à Tunis en coup de vent jeudi prochain. Il ne vient pas pour
nous mais pour prêcher la bonne parole dans une petite coterie qu’accueille
cette année la BAD : les très fameuses consultations entre les banques
multilatérales (la Banque interaméricaine de développement, la Banque asiatique
de développement, la Banque européenne d’investissement, la Banque Européenne de
Reconstruction et de Développement et, bien sûr, le FMI, frère jumeau de la
Banque mondiale).
Face à la crise internationale, comment soutenir les économies africaines
(avec les conséquences attendues de chômage et de paupérisation) ? Voilà la
question à laquelle ces grands argentiers vont nous donner la réponse. On sait
déjà que la Banque mondiale devrait consacrer 7 milliards de dollars en 2009 à
l’Afrique où des pays à la situation particulière bénéficieront de procédures
accélérées pour faire face aux urgences et investir dans les secteurs
prioritaires comme l’agriculture, les infrastructures, les ressources humaines
et les PME.
C’est très joli tout cela, mais M. Zoellick et les honorables
multilatéralistes ne devraient pas uniquement se concentrer sur les pays à
situation très particulière et se rappeler aussi des ‘’bons élèves’’ qui ne sont
pas épargnés par la crise et qui méritent un regard… particulier aussi !
Prenez l’exemple de la Tunisie. Tous sur le pont alors que le branle-bas de
combat a été sonné depuis des années pour se hisser au niveau des économies les
plus développées. Des efforts pour la création d’entreprises, la dynamisation
des exportations, l’amélioration du développement régional, l’encouragement de
l’investissement, la haute promotion de l’emploi… Des efforts qui ont besoin de
la sollicitude des multilatéralistes pour avoir le souffle de continuer !