à Munich (Photo : Lennart Preiss) |
[09/02/2009 08:43:41] BERLIN (AFP) Karl-Theodor zu Guttenberg, secrétaire général du parti allemand CSU âgé de 37 ans, a été choisi par la formation conservatrice pour succéder au ministre de l’Economie démissionnaire Michael Glos, a appris l’AFP lundi auprès de la direction de la CSU.
Le chef de l’Union chrétienne-sociale (CSU) Horst Seehofer doit commenter ce choix lors d’une conférence de presse à 10h00 GMT à Munich (sud), siège du parti bavarois et allié au niveau national de la CDU de la chancelière Angela Merkel.
En vertu du partage du pouvoir au sein du gouvernement de “grande coalition” (conservateurs/sociaux-démocrates) mené par Mme Merkel, le ministère de l’Economie est réservé à la CSU, comme celui de l’Agriculture.
Le baron zu Guttenberg a effectué une ascension fulgurante au sein de la CSU, dont il a été nommé secrétaire général il y a trois mois seulement. Issu d’une lignée d’aristocrates bavarois traditionnellement impliqués en politique, il est plutôt considéré comme un spécialiste des affaires étrangères.
Le ministre de l’Economie Michael Glos, également membre de la CSU, avait annoncé sa démission à la surprise générale ce weekend, alors que l’Allemagne traverse sa pire crise économique depuis 1945 et à sept mois et demi seulement des élections législatives.
Malgré leur réticence à bouleverser la composition du gouvernement dans ces conditions, M. Seehofer et Mme Merkel n’ont eu d’autre choix que d’accéder à sa demande.
M. Glos a justifié ce départ en retraite par son âge, 65 ans cette année, ainsi que par la nécessité d’un renouvellement au sein de son parti. Ce tribun de la CSU, amateur de joutes parlementaires, n’avait jamais semblé à l’aise avec son portefeuille, qu’il n’avait accepté qu’en raison de la défection de l’ancien meneur de la CSU Edmund Stoiber.
Depuis le début de la crise économique, M. Glos a été totalement évincé par un duo composé d’Angela Merkel et du ministre des Finances social-démocrate Peer Steinbrück. Sa passivité était d’ailleurs critiquée jusqu’au sein de son propre parti.