Aides à l’automobile : CGT et CFDT veulent avoir leur mot à dire

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étaire général de la CGT Bernard Thibault, le 29 janvier 2009 à Paris lors de la journée de mobilisation (Photo : Bertrand Guay)

[09/02/2009 09:38:34] PARIS (AFP) La CGT et la CFDT ont souhaité lundi matin avoir leur mot à dire dans l’emploi des aides publiques promises au secteur automobile, pour lequel un plan de soutien doit être présenté lundi après-midi à l’Elysée.

“J’espère bien (…) qu’avant de donner plusieurs milliards d’euros au secteur automobile, les organisations syndicales seront amenées à exprimer leur opinion sur l’opportunité des aides, et notamment leur finalité”, a déclaré sur France Info le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault.

En matière de contrepartie à demander à l’industrie, il a cité essentiellement “l’examen des conditions de travail” des salariés. “Il faut savoir que dans le secteur automobile, quand il y a de l’activité, les salariés travaillent à des cadences folles, et les salariés ne sont que des variables d’ajustement”, a-t-il affirmé en estimant “nécessaire de s’interesser à une finalité sociale de ces aides publiques”.

“Le président de la République a parlé de contreparties pour les entreprises aidées par l’Etat. Ces contreparties doivent être négociées avec les syndicats au niveau des groupes et de leurs sous-traitants”, a pour sa part jugé le secrétaire général de la CFDT François Chérèque, dans un entretien à Libération.

“Il faut par exemple responsabiliser Peugeot vis-à-vis de Faurecia (équipementier) et Renault à l’égard des ingénieurs de son Technocentre de Guyancourt” (Yvelines), a-t-il ajouté.