Le textile et l’industriel tunisien

L’évolution du secteur textile habillement dépend en premier leiu de
l’industriel tunisien et non de l’étranger, car avant tout il doit adopter toute
une nouvelle compréhension des réalités qui se sont imposées sur le marché
international. Aussi ce secteur est encore à faible valeur ajoutée, puisqu’il
est encore au stade de la sous-traitance.

De ce fait il est bien précis de distinguer entre les entreprises étrangères et
locales, et en tirer des conclusions et de recommandations pratiques. Il ne faut
pas aussi oublier que plusieurs études ont été réalises et qui ont coûté chers,
c’est-à-dire ce n’est plus une affaire d’étude mais celle de l’entrepreneur
tunisien, qui devrait se mobiliser et changer la manière avec laquelle gère ses
affaires. Il est vital pour le secteur de textile habillement de se transformer
en industrie génératrice de croissance et de développement d’où une attention
particulière doit être prise en considération quant à la politique de lancement
des produits et par conséquent de déterminer les conditions nécessaires de leur
bonne mise sur le marché et aussi de préciser la définition des nouvelles
situations de la concurrence qui pourraient avoir lieu ainsi que les mesures à
entreprendre pour sauvegarder l’intérêt de l’entreprise et d’une manière
générale la survie du secteur d’activité de la dite entreprise.

Cette prédiction ne peut avoir lieu qu’en instaurant une nouvelle compréhension,
basée sur ce qu’on appelle la solidarité sectorielle c’est-à-dire chacun opère
individuellement, mais à une certaine phase, surtout où les symptômes de
faiblesse commencent à se manifester et à s’alourdir, tous devront participer
activement au redressement de ce qui est boiteux. La solidarité entre les
professionnels est un moyen et un outil efficaces de lutte contre la dégradation
des secteurs.

L’essentiel est d’être éveillé et faire éveiller les autres qui bougent
lentement et qui se croient qu’ils sont bien protégés de l’influence de la
concurrence, dont cette dernière ne distingue pas entre petit et grand et dont
son secret réside en premier lieu dans sa capacité de vision et sa profonde
patience car elle joue aussi sur deux facteurs importants, à savoir le temps et
la réactivité, deux facteurs devenus essentiels pour la croissance des
entreprises. La compétitivité efficace est tributaire aujourd’hui de ces
facteurs qui sont devenus le mot de passe des entreprises gagnantes.
L’entreprise ainsi que son secteur de spécialité ne peut plus assurer une
compétitivité offensive qu’à travers une politique d’optimisation des coûts et
de mise en cause en continu.

Le chef d’entreprise est obligé, surtout dans l’état actuelle des choses où les
frontières ont commencé jusqu’à une certaine mesure de prendre congé, de revoir
sa position et sa façon d’interpréter les phénomènes économiques avec un nouvel
esprit et une nouvelle définition et de compréhension de la notion du temps qui
malheureusement n’est pas comprise au sens réel, et elle est encore floue et
sombre pour certains.

 Nourédine Ben Mansour

 
Réaction à l’article : 
Textile-habillement : Un plan stratégique pour doubler les recettes
d’exportation en 2011

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