ën Christian Streiff, le 9 octobre 2008 au salon de l’automobile de Paris (Photo : Philippe Wojazer) |
[09/02/2009 17:10:15] PARIS (AFP) Le président Nicolas Sarkozy a annoncé lundi un “pacte automobile” prévoyant des prêts d’un total de 6,5 milliards d’euros aux constructeurs PSA Peugeot Citroën, Renault, et Renault Trucks, sous condition de maintien des sites de production en France et si possible de l’emploi.
“Pour permettre (aux constructeurs) de préparer sereinement l’avenir, l’Etat va accorder à chacun de nos grands constructeurs (…) un prêt de 3 milliards d’euros d’une durée de 5 ans”, a déclaré M. Sarkozy à l’issue d’une rencontre avec les responsables de la filière automobile.
Selon le secrétaire d’Etat à l’Industrie Luc Chatel, Renault Trucks, filiale du constructeur suédois de poids lourds Volvo group, recevra un prêt d'”environ 500 millions d’euros”.
En échange de ces prêts au taux préférentiel de 6%, “Renault et PSA ont pris un engagement (…) de ne fermer aucun de leurs sites pendant la durée de ces prêts et de tout faire pour éviter les licenciements”, a insisté le président Sarkozy.
“C’est un engagement que je salue car il nous assure qu’une crise aiguë mais temporaire ne détruira pas une part de notre base industrielle et des savoir-faire de l’automobile”, a-t-il poursuivi.
Ce plan prévoit également le doublement de l’aide aux établissements de crédit de Renault et PSA, annoncée en décembre dans le cadre d’un plan de relance de l’économie, à 2 milliards d’euros. L’aide aux sous-traitants de ce secteur est également doublée à 600 millions d’euros.
évrier 2009 à Tokyo (Photo : Toru Yamanaka) |
Le “pacte automobile” comporte également une convention augmentant l’indemnisation du chômage partiel des employés du secteur en contrepartie du maintien de l’emploi par les constructeurs, selon le texte de l’accord.
La filière automobile représente environ 10% de l’emploi en France.
Le groupe PSA s’est félicité de l’adoption de ce plan d’aide, en acceptant les conditions.
“PSA Peugeot Citroën ne fermera pas d’usine en France (…) Dans les circonstances actuelles, le groupe ne mettra pas en oeuvre de plans de licenciements en France”, a indiqué le groupe dans un communiqué.
PSA a ajouté qu’il lancerait “dans les deux ans à venir, dans chacune de ses cinq usines de montage françaises, un à plusieurs nouveaux modèles de véhicules”.
“Ce prêt permettra au groupe de soutenir en particulier son programme de développement de véhicules plus propres, plus économes en énergie et abordables pour ses clients”, a assuré le constructeur français.
Les constructeurs automobiles, durement touchés comme tout le secteur par la crise mondiale, ont supprimé depuis l’été des milliers d’emplois et mis leurs usines en France au chômage technique pendant des semaines ces derniers mois pour faire face à la chute des ventes.