Automobile : pas de fermeture d’usines ni de licenciements en France

photo_1234201512688-1-1.jpg
ën à Montbéliard, le 10 décembre 2008 (Photo : Sébastien Bozon)

[09/02/2009 17:47:15] PARIS (AFP) PSA Peugeot Citroën a annoncé lundi qu’il ne fermerait pas d’usine et ne mettrait pas en oeuvre de plan de licenciement en France, en contrepartie du prêt de 3 milliards d’euros sur 5 ans consenti au groupe par l’Etat français.

Renault a annoncé lui aussi qu’il ne mettrait pas en oeuvre de plan social en 2009 et confirmé qu’il ne fermerait pas d’usine d’assemblage “dans les prochaines années” en France, en contrepartie du prêt de 3 milliards d’euros sur 5 ans consenti au groupe par l’Etat.

“PSA Peugeot Citroën ne fermera pas d’usine en France (…) Dans les circonstances actuelles, le groupe ne mettra pas en oeuvre de plans de licenciements en France”, a indiqué PSA dans un communiqué.

Le groupe a ajouté qu’il lancerait “dans les deux ans à venir, dans chacune de ses cinq usines de montage françaises, un à plusieurs nouveaux modèles de véhicules”.

L’Etat va consentir deux prêts participatifs de 3 milliards d’euros chacun à Renault et PSA Peugeot Citroën en échange de la pérennité des sites d’assemblage automobile, a annoncé lundi le président Nicolas Sarkozy.

“Ce prêt permettra au groupe de soutenir en particulier son programme de développement de véhicules plus propres, plus économes en énergie et abordables pour ses clients”, s’est félicité PSA.

Le groupe s’est aussi engagé à apporter “un soutien actif” à l’ensemble des acteurs de la filière automobile, notamment “en réduisant les délais de paiement aux fournisseurs”.

PSA a aussi confirmé qu’il allait porter de 100 à 200 millions d’euros sa contribution au fonds d’investissement automobile.

Ce fonds sectoriel pour aider les sous-traitants est alimenté à la fois par l’Etat et par les deux constructeurs Renault et PSA Peugeot Citroën. Jusque-là, il était doté de 300 millions d’euros, dont 100 millions apportés par l’Etat et 100 millions par chaque constructeur français.

Les six milliards de prêts consentis viennent s’ajouter aux deux coups de pouce du gouvernement en décembre dernier: un milliard d’euros accordés aux filiales de crédit des constructeurs et la prime à la casse qui permet à un acheteur d’une voiture particulière de bénéficier d’une prime de 1.000 euros s’il met au rebut un véhicule de plus de dix ans.